Review of:
Samsung Galaxy S4 Zoom- Testé par:
- Laure Renouard
Version:Android 4.2.2
Reviewed by:
Laure Renouard- Rating:
- 3
On
30 août 2013Last modified:
2 septembre 2013
Summary:
More DetailsSamsung a beau être le premier des constructeurs de smartphones sous Android, il faut avouer qu’il y a de quoi s’y perdre. Des terminaux pour les petites mains, pour les grandes, des phablettes, des tablettes, des familles d’appareils semblant déclinées à l’infini… Et même un premier photophone aux allures légèrement différentes de la concurrence, le Galaxy S4 Zoom.
Le succès de l’année 2013 pour Samsung, c’est bien sûr le Galaxy S4. Ce fleuron est désormais bardé d’une série de petits frères, Active, mini, et Zoom, qui fait l’objet de ce test. Pour la généalogie, c’est bien simple : Samsung ne s’était jamais lancé dans l’aventure des photophones. Cette marque, également connue pour ses appareils photo (citons notamment les NX dans le monde des compacts à objectifs interchangeables), avait réalisé un premier galop d’essai en 2012 avec le Galaxy Camera, cet appareil photo compact tournant sous Android. Bien qu’il n’ait pas connu un succès particulièrement retentissant, non plus que son principal concurrent, le Nikon S800c, l’appareil a toutefois démontré que la cohabitation entre l’OS mobile de Google et la photographie – connue pour ses menus complexes, et ses difficultés à assurer des transferts sans fil – était bel et bien envisageable. Et possible. Et réitérée. Cette fois, Samsung a délaissé l’appareil photo équipé d’une carte SIM (et donc d’une connectivité réseau) pour se pencher sur le cas inverse : un smartphone doté d’un véritable objectif photo.
L’approche diffère de ce que l’on connaissait jusqu’alors. Le diktat de la finesse et de la légèreté s’oppose évidemment à l’ajout d’un objectif sur un téléphone. C’est pourquoi des marques telles que Nokia, d’abord avec son 808 PureView sous Symbian puis avec son Lumia 1020, préfère un système PureView combinant les informations obtenues dans sept pixels pour en obtenir un seul, et autorise avec son capteur de 41 mégapixels le zoom à l’intérieur des clichés. Mais ce système s’apparente plutôt à un recadrage. Mis à part peut-être HTC qui privilégie un capteur UltraPixel capturant une grande luminosité, les autres constructeurs misent sur une course aux mégapixels qui, malheureusement, ne suffit pas à porter des smartphones au niveau de véritables appareils photo.
Chez Samsung, si l’on parle fiche technique, la vie est belle : voici un S4 Zoom équipé d’un capteur CMOS (capteur BSI) de 16 mégapixels au format 1/2,33″, couplé à un objectif 24-240 mm, soit un zoom 10x. A cela s’ajoutent une stabilisation optique et un mode HDR, sans oublier les multiples options photo assurées par le duo Android-TouchWiz. Mais avec un format s’apparentant à un appareil photo compact plus qu’à un smartphone, est-ce bien convaincant ? Si entre photographie et téléphonie, votre coeur balance, c’est le moment de lire notre test.
Caractéristiques
Modèle | Samsung Galaxy S4 Zoom |
Version | Android 4.2.2
Jelly Bean |
Écran | 4,3 pouces |
Définition | 540 x 960 pixels |
Technologie | Super AMOLED |
Densité de pixels | ~ 256 ppp |
Traitement contre les rayures | Oui Corning Gorilla Glass 3 |
Processeur (CPU) | Double-coeur 1,5 GHz Pega-Dual +XMM6262 |
Chipset graphique (GPU) | Mali-400 |
Mémoire vive (RAM) | 1,5 Go |
Mémoire interne (ROM) | 8 Go |
Support microSD-HC | Oui |
APN (Caméra) | CMOS BSI 16 mégapixels |
Caméra frontale | 1,9 mégapixel |
Carte SIM | Micro SIM |
WiFi - Wi-Fi Direct | Oui - Oui |
DLNA - Hostpot WiFi Hotspot Bluetooth - Hotspot USB | Oui - Oui
Oui - Oui |
Bluetooth | 4.0 (A2DP) |
Réseaux | LTE |
NFC (Near Field Communication) | Oui |
Boussole - GPS | Oui - Oui |
Accéléromètre - Gyroscope | Oui - Oui |
Capteur de proximité et lumière | Oui - Oui |
Port micro-USB - HDMI | Oui - Non |
Tuner FM (Radio) | Oui |
Sortie jack 3,5 mm | Oui |
Batterie | 2330 mAh |
Dimensions | 125,5 x 63,5 x 15,4 mm |
Poids | 208 grammes |
DAS | 0,14 W/kg |
Prix conseillé | ~ 449 euros |
Coffret
Toujours dans l’esprit du Galaxy S4 mini, le S4 Zoom est livré dans un coffret en papier recyclé. Le boîtier recèle :
- Le Galaxy S4 Zoom
- Des guides de démarrage
- Un câble USB/micro USB
- Un chargeur secteur
- Des oreillettes intra-auriculaires et des embouts silicone de rechange
Tour du propriétaire
S’il est un des deux aspects qui comptent chez le Galaxy S4 Zoom, c’est bien la photo et le design. Autant le dire tout de suite : le format de ce smartphone nous laisse perplexes, voire un peu plus… Voici le problème : ressemblant à s’y méprendre à un Galaxy S4 mini de face, une fois en main, le S4 Zoom offre un rendu foncièrement différent. Ses dimensions sont les suivantes : 125,5 x 63,5 x 15,4 mm pour – tadaa – 208 grammes. C’est malheureusement beaucoup, sûrement trop, et c’est clairement inadapté à qui a l’habitude de mettre son smartphone dans sa poche. Avec cette épaisseur renforcée par la protubérance de l’objectif du terminal, sans compter ce poids qui ne permet pas de l’oublier dans un sac ou dans la poche d’un pantalon, le S4 Zoom est nomade sans l’être. Autant qu’un appareil photo compact, en réalité. Et c’est là que le bât blesse, malheureusement. De fait, à l’usage, et ce d’autant plus pour ceux qui se sont habitués aux smartphones ultra-fins qui pullulent actuellement sur le marché, l’index vient se placer en plein milieu de l’objectif du smartphone, heureusement recouvert d’un plastique transparent, et dérape souvent sur le côté. Niveau confort, on repassera.
Si on ne sait pas bien comment tenir son téléphone en tant que téléphone – car il ne faut pas oublier que l’on utilise beaucoup les smartphones comme appareils photo, mais que les SMS, le surf sur Internet ou les réseaux sociaux et même les appels téléphoniques (pourquoi pas !) restent les usages principalement attendus sur un produit de cet ordre – en tant qu’appareil photo, le S4 Zoom fait évidemment bien mieux. Sur l’arrière, on trouve donc un objectif avec zoom 10x malheureusement protubérant, et affublé d’une bague de réglage qui permettra au mobinaute de zoomer en jouant les pros. A sa gauche, une lampe d’assistance comme en embarquent la plupart des appareils photo compacts, et bien sûr un flash. A sa droite, un haut-parleur. Certains smartphones ont la mauvaise idée de placer la sortie sonore au dos de leur terminal, laquelle risque d’être bouchée si l’on pose le téléphone dos contre une surface plane ? L’avantage du S4 Zoom, si on peut l’évoquer ainsi, c’est qu’il est impossible à poser à plat. Au moins, le son est toujours nickel.
Continuons avec la tranche gauche du téléphone, qui correspond au dessous de l’appareil photo (difficile à suivre…) : on y trouve un emplacement pour glisser une dragonne, un port microSD, et un emplacement pour fixer le téléphone à un pied, pratique pour les expositions longues. Un cache vient obstruer ce port ; attention à ne pas le perdre !
Sur l’arête supérieure du S4 Zoom, on découvre une prise jack 3,5 mm ainsi qu’un port infrarouge ; si discret qu’il serait presque passé inaperçu ! Il pourra en tout cas s’avérer utile à ceux qui souhaitent supprimer une télécommande sur la table du salon en passant par l’application WatchON.
Sous le terminal, une trappe recouvrant la largeur du S4 Zoom laisse un port micro USB apparent. Dessous se situe l’emplacement de la carte micro SIM, mais aussi une batterie amovible. Cette dernière est verrouillée par un élément coulissant.
Le meilleur pour la fin : la tranche droite du terminal est occupée par la touche power, la barre de réglage du volume et, au niveau du grip, par un bouton déclencheur rond qui permettra d’ouvrir via un appui long l’application Photo ; cette action ne fonctionnera que si l’écran est déverrouillé.
Dans l’ensemble, peut-on reprocher des éléments précis au S4 Zoom ? De face, il ressemblerait à s’y méprendre à un Galaxy S4 mini, avec son bouton central, ses commandes tactiles situées de part et d’autres dudit bouton et ses capteurs de luminosité et proximité surplombant l’écran (mais pas de LED de notification, ce qui est bien dommage au quotidien). La finition plastique avec effets métalliques sur les tranches est la même que sur un S4 mini, bref du connu, très connu… trop connu. Le reste du format de cet appareil a de quoi en laisser perplexe plus d’un, cependant, et son poids fera hésiter. Un tel format laisse espérer un poids de 100 à 120 grammes, et on en est loin.
Ecran
Avec son écran de 4,3 pouces Super AMOLED pour une définition qHD (540 x 960 pixels), le Galaxy S4 Zoom affiche une définition identique à celle du Galaxy S4 mini. Pas de surprise ici, avec les mêmes qualités et les mêmes défauts. On n’est pas transcendé par cette résolution d’environ 256 ppp, loin derrière des smartphones “mini” dotés d’une définition HD, mais on apprécie les angles de visions qu’offre cet écran tout comme sa luminosité globale, qui permet d’amoindrir les reflets.
Ci-dessous, un comparatif mettant en regard (de gauche à droite) les Galaxy S4 Zoom, Galaxy S4 mini, HTC One mini (Super LCD2 HD de 4,3 pouces) et Sony Xperia L (écran FWVGA de 4 pouces) :
Pour résumer l’ensemble, et parce qu’il est inutile de se répéter, le S4 Zoom propose des blancs lumineux, même si moins fidèles que ceux du HTC One mini. L’AMOLED n’a jamais été réputé pour la qualité de ses blancs, et les petits derniers de Samsung ne font pas exception à la règle. Oublions le Xperia L ici trop gris-bleu comparé à ses confrères.
En matière de couleurs, la remarque globale est la suivante : les couleurs des deux Samsung sont voyantes, flashy, bref un peu plus intenses que chez ses confrères. En résulte, à l’usage, un côté très accrocheur (les jolis fonds d’écran colorés tirent parfaitement parti de la technologie AMOLED) mais moins naturel que chez un LCD2, par exemple. Dans l’ensemble, ce n’est pas désagréable à l’usage, mais on aurait espéré chez ce S4 Zoom un peu plus de détails, notamment parce qu’il sert également à visualiser ces fameux clichés que permet de capturer cet appareil dédié à la photographie.
Logiciel
Doit-on encore présenter TouchWiz ? Alors que le terminal tourne sous Android 4.2.2, Samsung ajoute son interface maison au smartphone. Du bon et du mauvais, chacun a généralement une opinion bien tranché sur la surcouche du Coréen. On commencera par le bon, c’est à dire la complétude des services ou la présence de commandes rapides dans la barre de notifications – probablement plus pratiques que les toggles de Google, qui sont accessibles par un swipe vers le bas à deux doigts.
A ce titre, on retrouve les traditionnels :
- ChatOn : le service de messagerie instantanée de Samsung.
- Chrome : s’il est présent par défaut sur les androphones sous Jelly Bean, le navigateur fait doublon avec l’application Internet proposée par Samsung ; à vous de choisir votre préféré.
- Dropbox : pour le stockage, ceux qui ne sont toujours pas adeptes de Drive peuvent tester l’application de sauvegarde dans le nuage. Samsung est coutumier des partenariats avec Drobox avec des espaces de stockage étendus, ce qui n’est pas une mauvaise affaire.
- Editeur vidéo et Enregistreur vocal
- Flipboard : l’agrégateur de flux sociaux est également de la partie. On remarquera qu’il faut télécharger Facebook à part, tout comme Twitter.
- Group Play : le système multijoueur de Samsung à tester avec des mobinautes équipés de modèles de la marque.
- Mes fichiers : un gestionnaire de données toujours utiles
- Musique : l’application de Samsung, à côté de Play Musique.
- Paper Artist : un outil d’édition créative de photos.
- S Memo : l’outil de création de notes de Samsung
- S Planner : l’agenda de Samsung, auquel on aurait tendance à privilégier le Calendrier Google.
- S Translator : l’outil de traduction de Samsung.
- S Voice : son outil de commande vocale.
- Samsung Apps et Samsung Hub : le portail de téléchargement de Samsung et ses recommandations. Pour ceux qui voudraient passer à côté du Google Play…
- Trip Advisor : l’application des voyageurs est préchargée dans le smartphone.
- WatchOn : l’application permet d’utiliser le téléphone comme télécommande grâce à son port infrafrouge.
- On remarquera l’absence, comme sur le S4 mini et au contraire du Galaxy S4 standard, des fonctionnalités de monitoring S Health
On ne vous cachera pas que les doublons sont nombreux, que les widgets consacrés à certaines fonctionnalités (Story Album, pour la création et la personnalisation de livres photo notamment) se montrent un peu trop encombrantes à notre goût. Tout le monde ne tient pas nécessairement aux Samsung Apps, mais impossible pour le mobinaute non-bidouilleur de le désinstaller. Et pourtant, l’application S Translator est loin d’être inutile, on n’a rien contre Dropbox ou Flipboard, mais avec l’ensemble de ces applications, Samsung encombre l’espace mémoire de son terminal qui, rappelons-le, n’excède pas les 8 Go pour ceux qui n’y ajouteraient pas une carte mémoire. Bien évidemment, puisqu’il sera question de prendre des photos à tour de bras et en bonne qualité, mieux vaudra investir rapidement.
Communications
Le Galaxy S4 Zoom dispose, comme le S4 mini, d’une connectivité 4G. Toujours utile pour ceux qui ne changent pas de smartphone tous les quatre matins, mais qui ne tiennent pas à rester à la traîne alors que cette génération de réseau tend à se généraliser dans l’Hexagone. Nous n’avons pas pu tester l’accroche réseau sur ce point, mais en matière de 3G, rien à signaler. De même côté GPS : l’accroche se fait en quelques secondes, avec une bonne précision.
Performances
En termes purement théoriques, le Galaxy S4 Zoom ressemble à s’y méprendre à ce que propose un S4 mini, puisque lui aussi embarque un processeur double-coeur. Pourtant, il ne s’agit plus d’un S400 de Qualcomm (1,7 GHz avec Adreno 305 côté graphique) mais d’un Pega-Dual +XMM6262 basé sur du Cortex-A9 et couplé à une puce graphique Mali 400 et à 1,5 Go RAM. A vrai dire, on trouve ici des performances similaires à ce que l’on peut trouver chez un Galaxy S4 mini, même si le chipset n’est pas identique. On joue ici dans la cour des 11000 à AnTuTu, de quoi assurer des performances très correctes au quotidien, mais pas forcément de faire tourner des jeux ultra-gourmands en ressources. Et devinez quoi ? Ça n’a aucune importance, puisque le format du S4 Zoom (et son poids) ne se prête pas follement à ce type d’usages.
AnTuTu
Quadrant
Linpack
Autonomie
L’autonomie est un point délicat chez le S4 Zoom. En soi, il ne démérite pas avec ses 2330 mAh (1900 mAh chez le Galaxy S4 mini). Cependant, gardons à l’esprit que si l’on a acheté ce modèle, ce n’est certainement pas pour envoyer des SMS à tour de bras et espionner la vie de ses amis sur les réseaux sociaux (de toute manière, il n’est pas réellement pratique pour ce type d’usages). Et lorsqu’il s’agit de prendre des photos, ça baisse, ça baisse… et ce d’autant plus si l’on fait usage du flash. Ci-dessous, un screenshot de la répartition des usages de la batterie sur quelques heures :
Pour ma part, je n’ai pas réellement réussi à dépasser les 24 heures d’utilisation, certes sans le ménager, mais sans passer des heures à jouer et en faisant souvent l’impasse sur le flash. Pour un usage “classique”, avec des SMS, des emails, un peu d’appels, de surf et quelques photos, vous devriez tomber sur des scores équivalents. Dans notre cas, avec la luminosité poussée au maximum (ce qui n’est certes pas à conseiller au quotidien) et le volume à fond, le réseau mobile activé ainsi que le WiFi, nous avons pu regarder une vidéo en streaming pendant 1h06 en consommant 20 % de batterie (de 68 à 48 %). Un score modeste, somme toute, mais cousin avec celui du HTC One mini, quand le S4 mini perdait 15 % pour 1h35 passée sur une vidéo YouTube.
Photo & Vidéo
Nous y voilà, la partie centrale de ce test. Le Samsung Galaxy S4 Zoom peut se targuer d’être le premier vrai photophone du marché en ce qu’il embarque un objectif digne d’un appareil photo compact. Le smartphone, car c’en est tout de même un, est en effet équipé d’un capteur CMOS BSI de 16 mégapixels (format 1/2,33″) avec autofocus, d’un flash au Xénon, une stabilisation d’image (une rareté sur des smartphones, mis à part peut-être sur le HTC One) et d’un objectif 24-240 mm, soit un zoom optique 10x. Du beau monde accompagné d’un mode HDR aux petits oignons, d’un mode panorama et d’une application photo très fournie. A l’intérieur, on trouvera ainsi des modes Intelligents, mais aussi un mode manuel permettant de régler des paramètres avancés (exposition, obturation, ISO). De quoi contenter les photographes en herbe qui souhaitent se familiariser avec ce type de réglages.
Si l’on fait un rapide panorama des modes disponibles, on retrouvera des classiques :
- Feu d’artifice
- Lumière (pour des poses longues de nuit, par exemple)
- Beauté (estompe les défauts sur les visages détectés… mais adieu aux détails)
- Meilleures poses (enregistrement de plusieurs photos pour ensuite choisir la meilleure)
- Mode rafale (4 images par seconde)
- Meilleure photo (sélection de la meilleurs pose pour chaque personne du cliché et fusion des différentes versions)
- Photo enfant (émission d’un bruit qui attire l’enfant pour qu’il regarde l’objectif ; fonctionnalité présente sur les compacts Samsung)
- Paysage (couleurs intenses)
- Aube
- Neige (accent mis sur la balance des blancs)
- Macro
- Action (pour des photos de mouvements rapides)
- Ton riche (fusionne plusieurs niveaux d’exposition / HDR)
- Cascade (pour prendre des photos… de cascades)
- Photo animée (pour figer un objet dans une scène en mouvement)
C’est déjà bien du côté des modes à sélectionner manuellement (en les faisant défiler vers le haut ou vers le bas), sans compter que l’on peut faire défiler les différents réglages du mode manuel en visualisant en temps réel l’effet produit, et qu’il est possible d’enregistrer dans Mon Mode des réglages manuels favoris. Dans l’ensemble, c’est complet, facile à prendre en main… Ou presque. Vous cherchez les réglages simples (la définition des photos, la suppression du flash, etc.) ? Il faut cliquer sur la petite flèche située en haut à gauche de l’écran.
Commençons par les bons points : pouvoir réaliser des poses longues, c’est très sympathique, d’autant plus qu’une fiche pour visser un pied sur le smartphone est bien présente, ce qui facilite la tâche à ceux qui souhaitent réaliser de belles photos. Pouvoir zoomer avec une stabilisation efficace (à 10x sans obtenir un cliché entièrement flou alors que l’on est de nuit, c’est effectivement une bonne nouvelle), sans oublier que la présence d’un grip et d’un bouton déclencheur donne la sensation de tenir un compact en main. De même la possibilité de zoomer en tournant la bague située autour de l’objectif. La mise au point reste automatique, mais on se sent un peu plus “pro”…
Passons au nerf de la guerre : les résultats. Samsung n’est pas réputé pour produire de mauvais appareils photo, loin de là, mais on constate souvent chez le Coréen une tendance à tirer vers le bleu, comme sur ses écrans AMOLED d’ailleurs. Bref, le traitement s’en ressent et même si le nombre de pixels est là, on retrouve une tendance certaine au lissage dès que l’on manque de luminosité, et ce en mode automatique. N’oublions pas que nous avons affaire à un smartphone dédié à la photo, et que les photos sur smartphones ne sont pas toujours destinées à jouer les oeuvres d’art… Bref, pour saisir l’instant, on fait confiance à un mode automatique qui va vite (quel dommage que le déclencheur photo ne permette pas d’accéder à l’appli photo directement sans passer par la case déverrouillage !).
Voici quelques exemples de photos capturées avec le Galaxy S4 Zoom :
Au-dessus, avec un mode automatique, mais sans mode nuit. Les détails sont présents, le ciel est certes un peu plus noir qu’il ne l’était en réalité, mais le résultat a le mérite d’être naturel et détaillé (marbrures sur la pierre notamment). On remarquera que les lampes ne produisent pas un résultat “brûlé”. Au contraire du second cliché, qui perd des détails mais subit également un traitement qui laisse apparaître un ciel un peu trop bleu pour être honnête, avec une capture en mode nuit.
Cette fois, pendant un concert, de nuit, en mode manuel avec quelques réglages selon l’inspiration du mouvement, et malgré quelques difficultés à trouver une posture stable. Je n’ose pas imaginer le résultat avec un smartphone standard, sachant qu’ici, le zoom était poussé à environ 4x.
Ne râlez pas sur le rendu de ces clichés : ils sont pris de nuit (mode nuit activé) avec le zoom poussé à fond. Sans pied, évidemment. En soi, on ne peut pas aller jusqu’à dire que le résultat est parfait, puisque certains éléments sont un peu flous, mais qu’aurait-on obtenu dans des conditions similaires avec un smartphone ?
Comparatif
Ci-dessous, un rapide comparatif entre plusieurs modèles : pour commencer, le Galaxy S4 Zoom, puis le Galaxy S3, et enfin un Fujifilm F770. Pourquoi ces trois modèles ? Parce qu’il aurait fallu avoir à disposition des terminaux estampillés “photophones”, ce qui n’était pas mon cas, et que l’intérêt du S4 Zoom est de remplacer à la fois un smartphone (le S3 embarque un capteur de 8 mégapixels “classique” chez les smartphones d’aujourd’hui) et un appareil photo (le F770 dispose d’un capteur CMOS de 16 mégapixels, mais avec un zoom optique 20x).
Chez chaque modèle, trois exemples : en premier, une photo de jour permettant de juger des couleurs (sur le verre, mais aussi sur la façade de l’immeuble), en mode automatique chez les trois appareils ; dessous (les fleurs posées au sol et photographiées depuis un 4e étage), une photo avec zoom poussé au maximum pour le S4 Zoom (10x optique), également avec le S3 (4x numérique) et à mi-course pour le F770 (environ 10x, optique) ; pour finir, un cliché (Sébastien le crabe) capturé de nuit, en mode nuit pour les S4 Zoom et S3, en automatique chez le F770.
Avec le Samsung Galaxy S4 Zoom
Avec le Samsung Galaxy S3
Avec le Fujifilm F770
Comme vous pouvez le voir ci-dessus, les résultats se valent en plein jour même si, en zoomant, le niveau de détails est supérieur chez les S4 Zoom et F770. Cependant, en plein jour, on remarque que les terminaux Samsung proposent des blancs plus ternes, quand le compact Fujifilm se montre plus proche de la réalité.
En zoom, la différence est évidemment flagrante : le S3 reste loin derrière ses concurrents en ce qu’il s’agit de regarder ce qui se passe au loin. Là n’est pas le problème du F770, qui assure non seulement un bon niveau de détail en automatique, mais aussi une meilleure stabilisation (ma première photo était floue avec le S4 Zoom) et des couleurs plus vives.
Pour finir avec ce dernier cliché de nuit, on remarquera que le traitement apporté à la photo en mode nuit chez le S4 Zoom apporte de bons résultats, peut-être au détriment du détail. Le S3 est à la peine en mode nuit, tandis que le F770, en automatique, propose un résultat plus bruité mais aux couleurs plus naturelles.
Montée en ISO
Ci-dessus, un essai de montée en ISO en conservant le reste des réglages en automatique. On remarquera que l’appareil descend jusqu’à 100 ISO, ce qui est appréciable sur un appareil compact, et monte jusqu’à 3200 ISO, bien que la qualité d’image se dégrade nettement après 1600 ISO, voire 800 ISO.
Photos prises avec le Samsung Galaxy S4 Zoom Voir toutes les galeries
Vidéo
L’ensemble des réglage accessible lors de la capture photo est également disponible lors de l’enregistrement vidéo, ici au maximum en Full HD à 30fps. La stabilité est convaincante, et le zoom ne saccade pas particulièrement lorsqu’on l’utilise en cours d’enregistrement. Pour avoir testé l’appareil pendant un concert, le résultat est satisfaisant, puisque l’on peut (enfin !) discerner ce qui se passe sur la scène.
Lien Youtube
Notre Verdict
écran Comme chez le S4 mini, on aurait apprécié que le Galaxy S4 Zoom propose un écran HD. On s'habitue au luxe, certes, mais lorsqu'il s'agit de regarder des photos (ou plutôt d'en régler la netteté), il s'agit tout de même d'un point important à prendre en compte. Toutefois, la dalle AMOLED qHD du S4 Zoom, avec sa bonne luminosité et ses angles de vision larges, procure une expérience satisfaisante.
7 performances Doté d'un processeur inconnu au bataillon, le S4 Zoom propose les mêmes forces et faiblesses qu'un S4 mini. Il assure un traitement photo efficace, et c'est très exactement ce qu'on lui demande (sachant que les compacts à moins de 300 euros sont rarement des foudres de guerre en la matière).
8 logiciel Du Samsung pur jus, fouillis comme à son habitude, mais avec une application photo complète. On apprécie WatchON (la fonction télécommande TV couplée avec le port infrarouge du smartphone), la présence d'une application musique, d'un éditeur vidéo, de fonctions de retouche photo, par exemple... Mais est-il nécessaire d'avoir deux applications musique, ou encore le portail d'applications Samsung ou son système de messagerie instantanée ChatON ?
8 design Le point qui fâche. Comment noter un appareil aussi hybride ? En tant qu'appareil photo, son grip assure une bonne prise en main, son bouton déclencheur est bien placé, bref du tout bon. En tant que smartphone, le Galaxy S4 Zoom, ne nous leurrons pas, n'est pas pratique à utiliser. Trop grand pour rentrer dans une poche, trop épais, avec son objectif protubérant à cause duquel on ne sait pas bien où placer ses doigts... Mais comme il s'agit d'un Galaxy avant d'être un Zoom, le terminal ne peut pas vraiment convaincre.
4 autonomie La vie est dure pour les smartphones. Difficile pour notre ami le Zoom de dépasser, voire d'atteindre la journée, surtout si vous l'utilisez pour sa principale fonction, c'est à dire la photo. Quand vous partez en weekend, votre appareil photo nécessite-t-il d'être rechargé ? Ici, une chose est claire, vous ne partirez pas sans votre chargeur.
6 caméra Bien sûr que ce S4 Zoom vaut mieux que les smartphones habituels. Un zoom optique, cela n'a pas de prix, non plus qu'un flash au Xénon ou que des réglages manuels et une fiche pour le vissage d'un pied. Comparé à l'offre actuelle dans le monde des smartphones, le S4 Zoom bat ses confrères sans encombre. Mais comparé à un appareil photo (petit milieu de gamme avec capteur CMOS, comme on en trouvera pléthore dans les séries 2012), il souffre de défauts propres à Samsung, à savoir d'un traitement un peu poussif des photos qui aboutit à des couleurs manquant parfois de naturel.
9 10
Meilleure note Notre avis 07/10 Qui est le S4 Zoom, et à qui se destine-t-il ? On peut encore se poser la question, à voir ce format hybride. Il ne rentre pas dans une poche, même si son écran est petit, n'est donc pas vraiment nomade, et en tout cas, il surprend. Voyez la mine surprise de votre entourage lorsque vous dégainez un S4 Zoom pour passer un appel !
Si l'on regarde son usage général, le Galaxy S4 Zoom tourne bien, avec un écran malheureusement qHD, mais une bonne optimisation. En tant qu'appareil photo, il offre des performances loin au-delà des smartphones traditionnels, et même d'un photophone, du moins dans l'état actuel du marché.
Mais la combinaison des deux nous laisse sur notre faim. Pour 450 euros, vous obtenez un smartphone que d'autres terminaux surpassent sans peine (on pense par exemple au Huawei Ascend P6) ; pour moins de 200 euros, un compact à gros zoom vous fournira des clichés de même qualité, voire meilleurs, à prendre seulement quand on en a besoin. Car quand on souhaite prendre de jolies photos, on emporte généralement avec soi un appareil dédié à cette fonction (ce qui permettra de ne pas utiliser la batterie de son téléphone), et au quotidien, il est certainement bien préférable de transporter dans sa poche un smartphone compact, du moins autant que possible, ou un appareil photo connecté.
A qui s'adresse ce S4 Zoom ? Peut-être à des professionnels prenant des photos tous les jours, à des journalistes qui souhaitent ne jamais être pris au dépourvu... Qui d'autre ? La question reste ouverte, lorsque l'on utilise cet appareil qui s'apparente à un Galaxy Camera mini, la fonction téléphonie en plus. Pour le moment, et même s'il s'agit d'un bel essai, nous restons dans l'attente d'un photophone qui saura se faire apprécier en tant que téléphone. Et ce sera déjà bien.
écran 07 performances 08 logiciel 08 design 04 autonomie 06 caméra 09
- Performances photo dignes d'un véritable appareil
- Fluidité globale
- Design ergonomique en tant qu'appareil photo
- Port microSD et prise pour trépied
- Réseau 4G
Pour Contre - Autonomie insuffisante
- Format peu adapté à un usage smartphone
- Définition qHD et non HD
Disponibilité