Sortira, sortira pas ? Le Moto X joue au chat et à la souris avec nous depuis la semaine dernière, puisque sa sortie hors des USA faisait jusqu’ici l’objet de toutes les spéculations. Aujourd’hui, c’est Motorola France qui nous confirme que pour le moment, il est inutile d’espérer ; aucun Moto X en vue, du moins dans un avenir proche.
Le Moto X fait sensation de son côté, annoncé de l’autre côté de l’Atlantique en grande pompe, et dont l’aspect Nexus-like est secondé par de multiples possibilités de personnalisation. Ce premier opus de la collaboration Motorola/Google, Google ayant acquis en 2012 Motorola Mobility, est en effet assemblé aux USA, ce qui permet au duo de livrer à ses clients américains des terminaux customisés à la demande. C’est justement l’une des raisons pour lesquelles on ne verra vraisemblablement jamais le Moto X tels que les Américains et Canadiens le verront. Motorola indique ainsi :
“Nous sommes fermement engagés à composer un portefeuille de produits pour l’Europe qui révèle le meilleur de Motorola en tant que filiale de Google, mais nous n’avons pas de plans spécifiques à l’heure actuelle pour le Moto X dans la région.
L’Europe demeure un marché important pour nous, et nous avons de fantastiques projets à venir. Quand bien même nous ne pouvons vous en révéler plus aujourd’hui, soyez assurés qu’il ne s’agit que du début.’’
La stratégie de Google-Motorola est presque limpide : le Moto X est trop cher à livrer en Europe dans l’état actuel, puisqu’il transite depuis les fournisseurs de la marque jusqu’à l’usine automatisée qu’elle a implantée aux USA, et qui sont censés livrer les acheteurs des terminaux sous quatre jours. Motorola commercialisera à coup sûr un terminal du même type en Europe et en France, mais reste à savoir lequel. Une déclinaison simplifiée du Moto X, avec renommage à la clé, ou un terminal réellement différent, telle est la question. La marque se laisse en tout cas une porte de sortie, comme si ce Moto X n’était qu’une forme de smartphone test, destiné à évaluer la cote d’amour de Googlorola en Amérique du Nord, avant de faire du volume.
Car ne nous leurrons pas : si Google a dépensé plus de 12 milliards de dollars pour acquérir Motorola Mobility, ce n’est pas seulement pour s’offrir une vitrine au pays de l’oncle Sam sans souci de rentabilité immédiate, d’autant plus que le rachat a eu tôt fait d’être suivi par l’annonce d’une vague de licenciements. C’est bien pour recruter de nouveaux clients au sein du monde Google, qui reste un vendeur d’affichage publicitaire, mais aussi pour faire des bénéfices du côté matériel. Et pour cela, il faut d’importants volumes que seule une commercialisation à l’international peut assurer, même si le marché américain reste l’un des plus importants au monde.
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