D’après le Wall Street Journal, BlackBerry s’apprêterait à créer une filiale BBM. La marque pourrait ainsi choisir de donner plus d’indépendance à son service de messagerie afin d’en faire un actif à forte valeur en cas de vente de la firme.
BlackBerry, qui traverse d’importantes difficultés, pourrait choisir de tout miser sur son service de messagerie BBM. Le fabricant de téléphones, qui a annoncé il y a deux semaines une possible mise en vente, serait sur le point de créer une filiale baptisée BBM Inc. L’objectif, pour la marque, serait d’en faire un actif à forte valeur afin d’optimiser les conditions et le prix d’une cession de BlackBerry. Selon le quotidien, le constructeur canadien aurait déjà commencé à envoyer des cadres vers la future équipe BBM.
Hier, on apprenait que BBM pour Android arrivait via un supposé partenariat entre Samsung et la marque canadienne. Or l’arrivée du service de messagerie sur de nouveaux systèmes d’exploitation, voire sa pré-installation sur des modèles Samsung augurent bien d’une tentative de revalorisation de BBM. Car il s’agit d’une façon de tenter de dissocier l’application de discussion instantanée, du reste de la firme BlackBerry, qui ne cesse de perdre des parts de marché depuis quelques années. D’ailleurs, le choix de lancer BBM sur Android (et sur IOS) d’abord en Afrique n’est pas anodin, puisque l’application pourrait rencontrer la notoriété sur ce marché émergent sur lequel Whatsapp, Facebook Messenger ou Skype n’ont pas encore fait leurs preuves.
A noter que BBM pourrait intégrer une fonctionnalité de visioconférence, à la façon de Skype et même venir s’installer sur PC, toujours d’après le WSJ.
Les difficultés de BlackBerry
BlackBerry traverse une crise de profit et de management sans précédent. Son chiffre d’affaire a chuté de 40 % sur son exercice fiscal 2013 (clos en début mars). Au deuxième trimestre 2013, la part de marché du système d’exploitation atteignait à peine 2,7 % alors qu’elle s’élevait encore à plus de 5% à la même période de l’année dernière. Depuis plus de trois ans maintenant, BlackBerry et son OS n’ont fait que perdre du terrain, puisque la marque représentait encore 20 % des smartphones vendus dans le monde en 2010 avant de se faire doubler par Android et par Windows Phone quelques années plus tard.
Ces difficultés se sont alors faites lourdement sentir sur le cours boursier de la firme, dont la valeur a chuté de 19 % depuis le début de l’année. Sa capitalisation boursière est ainsi passée de 84 milliards en 2008 à moins de 5 milliards de dollars aujourd’hui.
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