C’est le chaos chez BlackBerry. Après les rumeurs de la semaine dernière, Blackberry a décidé de prendre la parole. La société canadienne est en train d’étudier toutes les pistes, de la création d’une co-entreprise jusqu’à la vente complète.
On ne pourra pas reprocher à BlackBerry d’avoir tout fait pour éviter d’en arriver là. Après avoir lancé un nouveau système d’exploitation mobile, BlackBerry 10, ainsi que plusieurs modèles (Z10 et Q10, entre autres), BlackBerry est dans une impasse. Les parts de marché de l’ancien géant canadien s’écroulent depuis plusieurs années, le prix de l’action a perdu 38 % en seulement trois mois… C’est le chaos.
Après des rumeurs persistantes, un communiqué de presse officiel a été reçu ce matin par la presse américaine :
“Ces options pourraient inclure, parmi d’autres, des possibles sociétés communes, des partenariats ou des alliances stratégiques, une vente de l’entreprise ou d’autres possibles transactions”
Les premières conséquences ont déjà eu lieu. La cotation a grimpé rapidement à l’ouverture ce matin, elle a été suspendue au déjeuner. Autre conséquence, le PDG de la société de services financiers Fairfax Financial, Prem Watsa, a décidé de démissionner de son poste au conseil d’administration de BlackBerry. Pour rappel, Fairfax Financial est le plus gros actionnaire de BlackBerry, cette démission permet de repousser les potentiels conflits d’intérêt.
La situation est assez désespérée, le Canada est même prêt à faire intervenir un investisseur étranger dans un de ses joyaux technologiques. Avec une capitalisation boursière d’environ 5,6 milliards de dollars US, des milliers de brevets, des milliers d’ingénieurs, une forte notoriété dans les pays occidentaux… BlackBerry est intéressant.
Microsoft pourrait suivre l’exemple de Google en achetant BlackBerry et en prenant le contrôle total de la société. Après les résultats médiocres du partenariat avec Nokia, Microsoft pourrait devenir un fabricant de téléphones.
Les chinois Huawei / Lenovo / Xiaomi pourraient également être intéressés par BlackBerry. Ces sociétés en manque de notoriété pourraient se confronter au gouvernement canadien… qui refuserait sûrement la vente à des sociétés chinoises.
Il reste également les fonds d’investissement… ou encore le Canada lui-même. Soyons fous.
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