L'écosystème Google regorge de services et de produits, dont l'un, encore à un stade antérieur à sa commercialisation, fait couler beaucoup d'encre : les Google Glass. Nous avons pu chausser ces lunettes connectées dans leur version Explorer. Nos impressions !
Rappelons d'abord ce que sont les Google Glass : ces lunettes connectées, composées en réalité d'une monture sans verre – quoi que des verres blancs ou teintés soient d'ores et déjà adaptables – embarquent tout un package de fonctionnalités connectées. On retrouve ainsi, pour l'aspect visuel, un écran miniature (peut-être une dalle OLED conçue par Samsung lors de leur commercialisation, selon les dernières rumeurs) affichant l'équivalent d'une définition HD sur une TV de 25 pouces observée depuis une distance de 2,4 mètres, selon les dires de Google. Dotées d'un système de reconnaissance vocale, d'un appareil photo, d'un enregistreur vidéo, du WiFi 802.11g et du Bluetooth, les Google Glass sont alimentées par une batterie supposée assurer une journée d'autonomie. Encore faudra-t-il définir quels usages sont autorisés pour obtenir une telle durée de vie… N'oublions pas, pour l'aspect technique, l'intégration d'un processeur TI Omap 4430 double-coeur identique à celui d'un Motorola Razr (XT910), ainsi que d'un espace de stockage de 12 Go (16 Go au total).
Nos premières impressions
Qu'avons-nous pu observer pendant notre petite balade avec des Google Glass sagement posées sur le museau ? D'abord l'aspect pratique de la bête : les porteurs de lunettes n'apprécieront pas forcément de combiner deux montures, mais peuvent espérer une version commerciale des lunettes connectées compatible avec des verres adaptées à leur vue. A négocier avec un opticien, probablement. Notez que la monture présente un format assez arrondi, un peu à la manière d'un casque, contrairement à des lunettes aux branches bien droites, ce qui pourrait en dérouter certains. L'équilibre est là, même si la batterie et une série de capteurs se situent d'un seul côté des lunettes (à droite pour nous). Le tout est léger. En somme, le confort est de mise, du moins pour ceux qui ne souffrent d'aucun problème de vue.
En termes de fonctionnement, nous avons pu découvrir un système de swipe sur la branche des lunettes : un mouvement de balayage de gauche à droite ou de haut en bas permet de naviguer dans les différentes applications, ce qui est plutôt intuitif. Il faut bel et bien toucher la branche, et non simplement passer la main près de sa tête : c'est certes moins futuriste et moins enthousiasmant, mais cela évitera certainement des désagréments lorsque l'on passera sa main dans ses cheveux. L'interface, de son côté, apparaît sur ce qui ressemble effectivement à de la 720p : difficile d'en juger avec plus de précision pour le moment, et dans une image petite ! Google a laissé place à des informations affichées en gros caractères, en blanc sur fond coloré, certes un peu austère, mais permettant de conserver une bonne clarté d'affichage. Reste à voir ce que les applications (nous n'avons pu tester que les fonctionnalités “de base”) proposeront, de même que les performances de l'adaptation de la luminosité aux conditions extérieures.
Nous avons testé la reconnaissance vocale en intérieur : un espace peu bruyant permet évidemment à Voice de détecter nos demandes (un “OK Glass” suivi de l'action souhaitée, telle que “Take a picture”), ce qui fonctionne sans encombre. On a bon espoir même dans des circonstances moins favorables, dans la mesure où le microphone des Google Glass est situé suffisamment près de la bouche pour détecter correctement les paroles. Notons que le modèle Explorer que nous avons eu entre les mains fonctionne en anglais ; il faut espérer que dès leur sortie, les lunettes connectées supporteront plusieurs langues, pour rencontrer le succès escompté à l'international. En parlant de photo, un appui court sur le petit déclencheur physique situé au-dessus de la branche permet de capturer un cliché (5 mégapixels), tandis qu'un appui long enclenche la fonction film (en 720p). Autant dire qu'il nous faudra tester l'export des photos en question pour juger de leur qualité, qui semble cependant satisfaisante sur l'écran des Google Glass.
Dans l'ensemble, on retiendra des impressions très positives quant à cet accessoire extrêmement connecté, un brin futuriste et déroutant. Quid des usages réels ? Où les Google Glass seront-elles interdites ou autorisées ? Quel public se laissera tenter ? Les vols ne seront-ils pas nombreux ? Quand seule une poignée de privilégiés détiennent actuellement les précieuses lunettes, il ne nous reste plus qu'à patienter jusqu'à la commercialisation des Google Glass, en fin d'année ou début 2014.
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