mercredi 4 juillet 2012

Android est-il le plan B idéal pour tout ceux qui envisagent de se séparer de Microsoft ?

Mise à jour : Nous avons complété l'article !

Etre partenaire de Microsoft n'est pas un long fleuve tranquille. Alors que Nokia réfléchit finalement à un plan B en cas d'échec de la stratégie d'alliance avec Microsoft, HP serait aussi en pleine réflexion pour s'émanciper (un peu) de Windows 8.

On se souvient qu'il y a un peu plus d'un an, Stephen Elop, le nouveau PDG de Nokia et ancien de chez Microsoft annonçait avec fracas que le constructeur de téléphones finlandais abandonnait tout développement logiciel pour embrasser Windows Phone 7 moyennant un chèque conséquent de la part du géant de Redmond.

 

Force est de constater qu'un an plus tard, non seulement la mayonnaise n'a pas vraiment pris mais en plus la stratégie d'alliance avec Microsoft se révèle contreproductive pour Nokia.

En effet, les parts de marché monde de Nokia sur le segment des smartphones s'élèvent à 8,2 % au 1er trimestre 2012 selon Strategy Analytics contre 15,8 % en moyenne sur l'année 2011. Les ventes de la gamme Lumia sont donc loin de pouvoir rivaliser avec l'iPhone d'Apple et la gamme Galaxy de Samsung.

Depuis un an, Nokia a également perdu sa place de premier constructeur mondial de téléphones au profit de Samsung et le cours de l'action a perdu plus de 50% de sa valeur en passant de plus de 4€ à moins de 1,66 € à la dernière clôture. Enfin, Microsoft a annoncé la semaine dernière que Windows Phone 8 ne serait pas compatible avec les téléphones vendus pour le moment soit toute la gamme de téléphones vendus par Nokia. Suite à cette annonce, les ventes de Lumia 800 et 900 accuseraient une baisse importante.

Les orages sont donc en train de s'accumuler sur l'ancien leader incontesté et on peut donc comprendre que l'entreprise envisage différentes hypothèses et notamment le recours à Android (source : LesMobiles). Risto Siilasmaa, président du directoire, n'hésite d'ailleurs pas à évoquer un rapprochement avec l'OS téléguidé par Google.

On imagine que s'il dit ça, c'est qu'en interne, l'entreprise manipule déjà Android et fait des tests avec des téléphones – juste au cas ou. On imagine aussi que si Nokia devait adopter Android sur certains de ses téléphones, l'entreprise aurait à coeur de proposer une intégration poussée et complète de ses services dans l'OS comme Nokia Maps par exemple.

Néanmoins, comme on le sait : toutes les entreprises ont un Plan B. Le choix d'Android est peu étonnant, c'était une des possibilités pour Nokia bien avant le partenariat avec Microsoft, surtout que toutes les architectures d'aujourd'hui sont pensées pour Android (Android est devenu un standard industriel) et que Nokia est un gros contributeur Linux et possède une quantités impressionnantes de choses en la matière (comme la librairie Qt). Enfin, il est clair que le choix de Microsoft était purement un choix financier, justement car ils n'ont plus vraiment le choix… financièrement. Enfin sous le règne de Stephen Elop (PDG de Nokia), cette hypothèse est peu probable, c'est un ancien de Microsoft et un des protagonistes du partenariat avec Microsoft.

Voilà pour le plan B de Nokia mais ce n'est pas la seule entreprise qui réfléchit à réduire sa dépendance vis-à-vis de Microsoft et de ses logiciels.

HP, contrarié par l'annonce de la Microsoft Surface vient d'annoncer qu'elle renonçait à développer une tablette sous Window RT  pour ne pas être en concurrence frontale avec la tablette présentée par Steve Balmer. HP va donc se concentrer sur des tablettes x86 avec puces Intel.

L'entreprise réfléchirait néanmoins à développer une tablette sous Android pour venir concurrencer les tablettes comme l'iPad, le Kindle Fire ou la Nexus 7.

On imagine que HP compte segmenter son offre avec d'un côté des tablettes ordinateurs sous Window avec des puces intel et de l'autre des tablettes sous Android avec des puces ARM. HP pourrait par exemple sortir une tablette pour venir combattre le haut de gamme trusté par l'iPad. Il semble peu probable qu'HP se lance dans une tablette d'entrée de gamme de 7 pouces vu qu'elle serait alors dans une concurrence frontale avec Google. Elle serait donc dans la même situation que ce qu'elle refuse avec les tablettes ARM sous Window.

Si cette stratégie s'avérait, on serait face à un nouveau retournement stratégique de la part de HP. En même temps, on commence à être habitué tant l'entreprise en 2 ans a entrepris de virement stratégique tantôt avec la HP slate , tantôt avec l'achat de Palm puis son abandon.

Il serait intéressant de voir comment HP compte se différencier si l'entreprise devait sortir une tablette en son nom sous Android. En attendant, ce n'est que rumeurs et bruits de couloir.

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