Seulement disponible aux Etats-Unis, la Kindle Fire se trouve dans la catégorie des Ebooks améliorés. En effet, le métier original d'Amazon avec la gamme Kindle était de vendre des lisseuses pour ensuite vendre des livres directement dessus. Un éco-système rôdé qui a fait ses preuves avec de beaux chiffres, Amazon a donc commercialisé rapidement des eBooks hybrides, qui sont devenus rapidement des tablettes multi-usages de 7 pouces. Avec des performances largement suffisantes (processeur double coeur, etc.), un écran assez classique (on a perdu, au passage, les qualités des écrans à encre numérique) et toujours un prix bas : 199 dollars (soit à peu près 150 euros).
Amazon aurait vendu à perte pendant un long moment, comme les fabricants de consoles. En effet, Amazon a parié sur son éco-système. La tablette Amazon Kindle n'est équipé que de services Amazon. La boucle est bouclée. Vous consommez des livres, de la musique, de la vidéo… mais également des applications sur l'AppStore d'Amazon. Bien sûr, tout ce contenu n'est accessible qu'à partir de la technologie d'Amazon, ce qui permet d'augmenter la rétention comme le fait si bien Apple (pour votre culture, le taux de rétention exprime la proportion de clients qui reste clients d'une période à l'autre).
Une tablette performante à 200 dollars avec du contenu, même Apple en a eu peur et beaucoup d'analystes avaient vu dans la Kindle un sérieux concurrent à l'iPad. Même si les derniers chiffres annoncés par Apple sur les ventes d'iPad, sont plutôt confortants… pour Apple. L'Amazon Kindle Fire a su créer un marché de la tablette 7 pouces, Barnes & Noble (un gros libraire américain) a réussi le même coup avec la gamme Nook.
Bref, la Kindle Fire se vend moins que lors des premières semaines de son lancement néanmoins, selon Forbes, 6 miilions de Kindle Fire ont trouvé acquéreurs sur le seul marché américain. Ce qui devrait réconforter Amazon, qui doit préparer le lancement de cette dernière en Europe à commencer par le Royaume-Uni.
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La Kindle Fire tourne sous Android… ce n'est pas si mauvais pour Google. Amazon a su dompter Android, pour en faire son propre système avec son propre éco-système, néanmoins contrairement à ce que l'on a pu entendre : cette tablette n'est pas néfaste à Google car elle permet aux développeurs de mieux distribuer leur application et elle donne davantage de choix aux utilisateurs qui commencent à prendre goût à la consommation de médias sur tablette.
L'adoption massive se fera au détriment des marges bien trop importantes sur les marchés, le prix restant un des facteurs décisifs. Je reste persuadé que le prix psychologique d'une tablette se situe autour de 150 euros, et je ne parle même pas du prix du contenu légal qui devrait être divisé par cinq.
Bref, la Fnac a également tenté le coup en France grâce à un partenariat avec Kobo (Kobo, seul vrai concurrent d'Amazon sur le marché global). Résultat des comptes ? 50 000 exemplaires vendus en 6 semaines ce qui en fait le produit le plus vendu à la Fnac, après l'iPad 2.
Alors 6 millions de Kindle Fire ? Cela explique peut-être une partie de la part de marché d'Android (39%).
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