Lors du Mobile World Congress, nous vous présentions nos premières images d’un smartphone Motorola sous Android au format très original. Voici l’heure du premier test de ce téléphone, le BackFlip que l’on annonçait pour bientôt.
Dès la première photo, vous remarquez l’originalité du mobile. Bien évidemment, ce test s’arrêtera sur la prise en main mais ce serait dommage de s’arrêter aux points attirants. Vous verrez au long de ce test que le BackFlip a de nombreuses originalités, que ce soit positif ou non.
Update : Téléphone disponible dès le mois de mai 2010 sans exclusivité.
Condition du test
Ce test a été effectué sur toute une semaine. Avant ce mobile, j’ai eu en main un HTC Magic, un Samsung Galaxy, le Motorola Dext, un Nexus One et un Motorola Milestone. De plus, j’ai pris en main de nombreux téléphones à Barcelone. Je placerai donc ce test par rapport aux téléphones qui vont sortir.
Le packaging… heu non…
Habituellement, nous commençons nos tests par un déballage ou un aperçu. Pour cette fois-ci c’est raté. En effet, nous avons pu avoir un téléphone qui n’est pas encore entré en phase de communication presse. Les détails qui ne sont pas finalisés sont justement le packaging. Par contre, ce smartphone est de la même gamme que le Dext, on peut espérer le même type d’équipement.
L’aspect extérieur
Pour laisser du suspens, ce sera difficile. En effet, le point le plus original de ce mobile vient de son form-factor. Sur Android, nous sommes habitués à des téléphones tout tactile, ou à clapet. Mais ici, Motorola nous propose un format dépliable. Le premier contact du mobile est dans sa forme pliée. On retrouve une façade commune avec l’écran et 3 boutons tactiles (menu, home et retour).
Sur les tranches, on retrouve des choses standards. Sur la droite, vous trouverez un bouton pour l’appareil photo, les boutons pour le son et le port micro USB. A savoir, le port USB est entouré d’un voyant. Celui ci s’éclaire quand la batterie est presque vide. Très peu utile, il aurait été intéressant de mettre plutôt une diode pour les notifications … qui est absente, elle …
Sur la tranche haute, on retrouve le bouton on-off et une prise jack 3.5. Cette prise est d’ailleurs d’excellente facture. L’utilisation de mon casque perso a été très bonne, et je n’ai pas été gêné par des déconnexions intempestives.
L’arrière du mobile plié peut paraitre original mais est très standard. Oubliez la présence du clavier et que reste-t-il (pince mi ?) ? Il reste simplement l’appareil photo avec son flash. On voit ici que ce n’est pas plié que le smartphone arbore son originalité.
Déplions ce téléphone pour découvrir ses talents. Tout d’abord à l’arrière. On découvre, sur la partie de l’écran, un touch pad. Nous reviendrons plus tard sur son utilité. Sur la partie clavier, on trouve le cache avec la batterie. En aluminium, il se retire sans difficulté. Derrière se cachent la batterie et les emplacements SIM et carte MicroSD. Il est à noter que la carte SD peut être retirée sans éteindre le téléphone.
Pour finir sur les aspects extérieurs, parlons du clavier. Ce dernier est accessible dans la position dépliée. Ce form-factor permet d’utiliser une très grande surface de l’appareil pour le clavier. On trouve de grandes touches au confort très proche du Milestone. En ce sens, les touches sont très peu rebondies contrairement, par exmple, au Dext. La taille des touches conviendra à ceux qui ont de gros doigts et qui se plaignent de difficultés avec les claviers classiques et les claviers virtuels. Pour ma part, j’aurais aimé profiter de l’espace pour ajouter une ligne de touches pour avoir les chiffres accessibles sans faire “ALT” et plus de caractères spéciaux. Les concepteurs de Motorola ont eu la bonne idée de replacer tous les boutons standards sur le clavier, de sorte qu’il ne soit pas nécessaire d’aller utiliser les boutons tactiles à coté de l’écran.
Pour finir sur les aspects extérieurs, il faut noter que la finition façon aluminium est de très bonne qualité et le téléphone ne fait pas du tout gadget en plastique. Voyons maintenant comment se prend en main ce téléphone.
La prise en main
J’utilise depuis un mois un Motorola Milestone, et le premier point qui m’a marqué en saisissant le téléphone c’est son poids. En effet, pour un mobile à clavier, il garde un poids équivalent à un tout tactile comme le HTC Magic. Les utilisateurs voulant un téléphone discret dans leurs poches en seront ravis. De plus, les dimensions sont tout à fait correctes, le clavier ne vient pas gonfler inutilement le téléphone. La photo suivante montre qu’il est dans le gabarit du Dext. Dans la galerie d’images, vous trouverez le comparatif avec le Milestone et le Nexus One.
Le mobile n’est donc pas encombrant et se glisse sans problème dans la poche.
A l’utilisation, il faut ajouter le touch pad comme originalité. Il est placé à l’arrière de l’écran et m’a été présenté comme “permettant de naviguer sans être gêné par son doigt qui cache l’écran”. Je ne l’utilise jamais, et même ma prise en pain quand j’écris des textos fait que je le touche avec les indexes sans m’en rendre compte. Et du coup le curseur se déplace… sans mon consentement. Voici encore une bonne idée mal exploitée ou qui nécessite un vrai temps d’adaptation.
Au niveau de l’écoute, il faut noter que pour un mobile, la qualité de l’enceinte extérieure est très bonne. Le son possède quelques basses, est puissant et ne grésille pas.
Le mobile en position “moitié ouverte”
Une des particularités offertes par cette forme originale est de s’ouvrir à moitié. On peut ainsi poser le mobile sur une table et présenter l’écran penché. Le premier atout est lors de l’utilisation pour regarder une vidéo. On peut poser le mobile et garder un confort de lecture… après il est assez rare de l’utiliser comme cela. En général, on regarde des vidéos dans le bus, à l’arrière d’une voiture ou dans une file d’attente, il n’y a donc pas de table pour poser le mobile. Et chez vous, je vous conseillerai d’utiliser en priorité un ordinateur ou une télévision pour avoir un vrai confort.
La deuxième possibilité est de mettre le téléphone en mode réveil, comme le Milestone posé sur son socle. L’idée est excellente, vous posez votre téléphone en charge le soir et il vous affiche l’heure toute la nuit. Malheureusement, je trouve que le concept n’est pas encore bien exploité. Le premier point vient du mobile. En effet, celui ci ne se met en mode réveil que à 90°, quelque chose comme 6070° aurait surement était plus confortable. Et d’un point de vue logiciel, le choix des couleurs, même en mode léger, éclaire une pièce noire suffisamment pour gêner pendant le sommeil. J’ai donc du éteindre l’écran quand j’ai voulu l’utiliser de la sorte… perdant l’intérêt de l’idée. Le même problème existe sur le Milestone et le Nexus One qui proposent la même interface de réveil.
Aspect logiciel
Le téléphone fait partie de la gamme des mobiles Motoblur. Cette interface est à la fois une home sociale et l’intégration au plus profond d’Android de fonctionnalités nouvelles. Je n’ai pas réussi à installer de bureau alternatif. Les applications de type bureau étant introuvables sur le market, ce qui n’est pas franchement un bon signe. Soit on aime Motoblue, soit on flash… soit on ne prend pas ce mobile.
Au niveau de la home, on note plusieurs ajouts. Le premier est la présence de 5 écrans différents. Je n’ai pas trouvé d’option pour en supprimer ou en ajouter. Ensuite, il y a la présence de deux boutons virtuels pour accéder au clavier de composition d’un appel et pour accéder au gestionnaire de contacts. Et enfin, bien évidemment, on note la présence de plusieurs widgets. Deux catégories de widgets existent. Ceux connectés aux services Motorola généralistes tels que la météo ou les actualités. Et ceux liés aux services communautaires ou individualisés tels que les mises à jour de statuts Facebook, Twitter, etc. et un lecteurs de flux RSS. Dernier petit détail, le bouton home peut être paramétré pour servir de raccourcis quand on le “double clique”.
Au niveau des fonctionnalités, on met au cœur d’Android les réseaux sociaux. Au démarrage du téléphone, il est proposé de créer un compte Motoblur grâce à une simple adresse mail. Et ensuite, vous pourrez choisir de connecter de nombreux sites web. Les fonctionnalités offertes dépendent des sites connectés. Personnellement, toute la partie mise à jour de statuts ou publications me semble futile et consommateur de batterie. Par contre la partie synchronisation des contacts m’a servi à plusieurs reprises.
Tout Android a été retravaillé par l’équipe de Motorola. On a une messagerie centralisée pour gérer SMS, mails et messageries internes aux réseaux sociaux. La gestion des contacts a été très sensiblement améliorée et apporte une plus-value vraiment intéressante. On trouve aussi une nouvelle galerie, une interface pour l’appareil photo retravaillée et l’application QuickOffice
Au final Motoblur apporte des choses vraiment travaillées mais pas toutes intéressantes.
L’appareil Photo
Voici un élément qui intéresse de nombreux utilisateurs. Un smartphone a beau ne pas remplacer un vrai appareil photo, sa permanente présence peut rendre des services. Et aujourd’hui, ces appareils mobiles sont capables de faire d’agréables prises de vues. Avec un capteur de 5 Mpx, flash et autofocus, on peut s’attendre à un résultat agréable. Et c’est assez concluant, regardez les mêmes photos par un BackFlip et un Nexus One.
J’ai un peu tremblé sur la deuxième photo, mais vous pourrez remarquer que les couleurs sont meilleures avec le Backflip. J’ai trouvé qu’il joue très bien son rôle d’appareil photo d’appoint.
Autonomie et utilisation normale
Le principe de l’utilisation normale est propre à chacun. Dans le cadre de ce test, j’ai obtenu la même autonomie que le Milestone pour une même utilisation. C’est à dire 100% du temps en 3G, pas de Wifi, un peu de web, 1h d’utilisation entre mails, web, appels, sms… Le portable était débranché le matin à 8h et rebranché le soir à 22h à 20%. Bien sur, pour cela j’ai du désactiver la synchro Motoblur… sinon à 18h le mobile était à plat. Rien qu’en désactivant la 3G, j’obtiens deux jours d’autonomie et je pense que les 3 à 5 jours sont accessibles sans la synchronisation automatique et la 3G… mais dans ce cas à quoi sert un smartphone ?
Caractéristiques
Voici les informations brutes sur le téléphone :
Processeur | Qualcomm MSM7201A (528Mhz) |
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Rom (mémoire interne) | 512Mo |
Ram | 256Mo |
Dimensions | 53 x 108 x 15.3 mm |
Poids | 133 grammes |
Réseaux | WCDMA 850/1900/2100, GSM 850/900/1800/1900, HSDPA 7.2 Mbps (category 7/8), EDGE Class 12, GPRS Class 12, aGPS, v2.0 |
GPS | Oui |
Wifi | 802.11 b,g |
Bluetooth | Oui |
Batterie | 1400mAh |
Slot | MicroSD 2Go fournis, 32 max |
Version Android | 1.5 avec Motoblur |
Caméra | 5Mpx avec Zoom et autofocus |
Ecran | TFT capacitif |
Résolution | 320 x 480 px (VGA) |
Connectiques | MicroUsb, jack 3.5 |
Clavier | Physique Azerty |
Bilan
Voila un mobile vraiment intéressant… quand il passera sur Android 2.1. En effet, le matériel et les finitions sont de très bonne qualité, et le téléphone est agréable à utiliser. Un utilisateur non connaisseur d’Android y trouvera un excellent smartphone pour cette résolution d’écran. Cependant, l’utilisateur Android averti sera vite frustré des capacités du téléphone mal exploitée par un Motoblur encore bloqué en 1.5. Mais Motorola annonce être en train de réaliser la montée en version de leur interface sociale. Donc le mobile deviendra vraiment performant en terme d’usages à ce moment là.
J’ai montré le mobile à de nombreux amis qui sont habituellement in-intéressés par mes bôôôôô mobiles. Celui là a été le premier à attirer la curiosité de tout le monde. La manipulation de l’ouverture en dépliant le mobile a tapé dans l’oeil. Et plusieurs personnes réfractaires aux smartphones ont apprécié la prise en main et la fluidité… allant jusqu’à me demander de leur laisser (Non Paul, c’est toujours non )!
Une inconnue reste après ce test : le prix. Si nous savons que le mobile ne sera pas soumis à exclusivité, il est difficile de savoir son prix. Mais vu l’équipement et le logiciel embarqué, il semble logique de retrouver quelque chose de l’ordre du DEXT, c’est à dire un moyen de gamme Android. Peut être de l’ordre de 350/400€ nu et 30 à 100€ avec subvention (pures spéculations à ne pas prendre à la lettre). Si c’est le cas, alors il sera un très bon choix.
Et pour finir, les photos qui n’ont pas été intégrées à l’article.
ps : des vidéos à venir!
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