Free et l’Arcep sont enfin d’accord. La filiale du groupe Iliad a accepté la proposition de l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes qui consistait en l’utilisation de la bande de fréquences des 1 800 MHz pour ses communications 4G, à savoir le refarming.
Avec cette nouvelle accréditation qui vient s’ajouter à celle obtenue par Bouygues Telecom, Free va alors surfer sur plusieurs licences. D’abord celle de 2,6 GHz obtenue en 2011 pour la modique somme de 271 millions d’euros. Cette licence octroie une quantité de fréquence de 20 MHz duplex. Cet engagement obligeait alors l’opérateur virtuel à ouvrir son réseau à d’autres sociétés de télécoms, y compris les opérateurs étrangers dans le cadre du roaming.
Free, qui a annoncé il y a quelques jours avoir atteint les 10 % de parts de marché alors que Xavier Niel, défendait l’idée selon laquelle l’opérateur allait devenir rentable à partir de 5 % de parts de marché, s’est heurté à un problème de taille. En effet, Free n’a pas été reçu lors de l’attribution des fréquences dites “en or”, des fréquences de 800 MHz souvent utilisées dans l’acheminement des communications 4G. Iliad ira donc chercher d’autres moyens tant et si bien que le refarming (réallocation de fréquence) lui semble être une solution viable, même si cette ancienne proposition de l’Arcep avait provoqué l’ire des responsables de Free en début d’année. Le groupe avait alors estimé les pertes d’emploi à 2 500. Au final, Free Mobile pourrait, à l’instar de Bouygues Telecom, utiliser également les bandes de 1 800 MHz.
Il pense même à se repositionner sur les fréquences de 700 MHz, des fréquences monopolisées par les chaînes de télévision, qui n’ont pas vraiment envie de céder leurs licences. Or, certains opérateurs ont déclaré être prêts à mettre leurs licences aux enchères, ce qui risque de coûter très cher à Free, mais qui lui permettra de mieux couvrir les habitants. L’avenir nous dira si Iliad souhaite aller jusque là pour parvenir à ses fins.