Quelques mois porté par son seul One dans sa série haut de gamme, HTC n’a pas tardé à prévoir une déclinaison “mini” de son terminal phare, tout comme on en attend également une version phablette. Le Taïwanais, fors du succès de son androphone au boîtier métallique, élégant en termes de design mais aussi porté par une interface Sense revue pour l’occasion et par un capteur photo UltraPixel rompant avec l’approche de ses concurrents, récidive avec un HTC One mini. Que vaut cette déclinaison du One dans un format 4,3 pouces ? C’est l’objet de ce test.
Comparé au One “classique”, le One mini perd quelques précieux millimètres qui le font basculer du côté des terminaux de format moyen, avec une diagonale d’écran de 4,3 pouces. Pour la modique somme de 449 euros, vous trouverez un smartphone aux dimensions accessibles à toutes les mains, puisqu’il mesure 132 x 63,2 x 9,25 mm pour un poids de 122 grammes. Sous son écran HD se cache un processeur double-coeur Qualcomm Snapdragon 400 (contre un S600 chez le One) cadencé à 1,4 GHz et couplé à 1 Go de RAM. A l’intérieur, 16 Go de stockage mais aussi du Bluetooth 4.0, du WiFi 802.11 a/b/g/n, un GPS avec Glonass et une compatibilité avec les réseaux 3G et 4G. Le One Mini compte également un appareil photo UltraPixel de 4 millions de points, à l’instar du One, mais aussi une batterie de 1800 mAh. Le smartphone tourne sous Android 4.2.2 Jelly Bean et embarque l’interface Sense 5. Un vrai mini qui ne lésine ni sur le système Boomsound, ni sur le capteur photo de son ainé.
Caractéristiques
Version Android | 4.2.2 Jelly Bean |
Processeur | Double coeur Qualcomm Snapdragon 400 cadencé à 1,4 GHz |
RAM | 1 Go |
ROM | 16 Go |
Carte SD | Non |
Ecran | 4,3 pouces |
Nombre de couleurs | 16 millions |
Résolution | 1280 x 720 |
Batterie | 1800 mAh |
Réseau | 2G/3G/3G+ |
Réseau 4G | Oui |
Caméra | UltraPixel 4,1 mégapixels |
Webcam | 1,6 mégapixel |
Taille | 132 x 63,2 x 9,25 mm |
Poids | 122 g |
Branchement secteur et PC/MAC | micro-USB |
Voyant LED | Oui, multicolore |
DAS | NC |
Coloris | Noir |
NFC | Non |
Prix | 449 € "nu" |
Tour du propriétaire
Pour un Mini, on peut dire que le dernier opus de HTC ressemble presque à s’y méprendre au HTC One. Un peu plus petit il est vrai (132 x 63,2 x 9,25 mm), il est agréablement léger en main avec ses 122 grammes. Une qualité que l’on a tendance à oublier avec la mode des smartphones des très grande taille qui ne peuvent éviter de gagner en embompoint. Le One Mini conserve une coque en aluminium brossé, mais cette fois à une nuance près : HTC a eu l’étrange idée d’ajouter à notre appareil, pourtant élégant dans sa sobriété, un pourtour en plastique blanc qui tranche nettement avec l’aspect métal du reste du téléphone, qui en conséquence perd sérieusement en noblesse. C’est bien dommage, car la qualité de finition est là, et l’assemblage suffisamment bien fait pour que l’arête du smartphone n’accroche pas la main. Cependant, visuellement, c’est décevant.
En façade, l’écran limite l’espace vide et s’entoure de deux bandes métalliques percés de haut-parleurs ; un choix lié au système sonore BoomSound et qui fait la part belle à rendu stéréo limitant les vibrations. Au-dessus de l’écran, le haut-parleur est entouré des capteurs d’usage, mais aussi d’un capteur BSI de 1,6 mégapixel capable d’enregistrer des vidéos en 720p. Notez qu’une petite LED de notifications est cachée sous le haut-parleur, toujours utile pour ne rater aucune notification, mais un peu petite et se contentant d’une fréquence de clignotement un peu lente.
Alors que le port micro USB se situe sous le terminal, sa tranche supérieure est occupée par une touche power (à gauche) et une prise jack 3,5 mm (à droite). Vous aviez apprécié le port infrarouge du One ? Il est passé à la trappe chez le One Mini, et c’est bien dommage. Sur un smartphone de cette taille, le placement de la touche power à gauche tombe assez naturellement sous l’index, en tout cas plus agréablement que sur le One.
N’oublions pas que le One Mini ne dispose pas d’une coque amovible ; pour insérer votre carte micro-SIM, il vous faudra le petit outil fourni avec le smartphone ou un simple trombone. Vous pourrez ainsi ouvrir la trappe située sur l’arête gauche du terminal, où fait défaut une seconde trappe : celle qui serait dédiée à une carte microSD.
Sur la tranche droite, on retrouve les touches de réglage du volume habituelles.
A l’arrière, on croirait presque avoir affaire à un One premier du nom. Le capteur photo UltraPixel est centré vers le haut de l’appareil, et surplombé d’un flash LED (un Smart Flash à cinq niveaux). L’inscription HTC figure plus en bonne place sur cette coque ornée de deux bandes blanches par ailleurs dédiées à son antenne. Comme toujours, le logo Beats Audio est lui aussi de la partie.
Dans l’ensemble, pas grand chose à redire sur ce smartphone qui limite les concessions (absence de port IR et pourtour plastique), en conservant les qualités de son aîné (finition au cordeau) comme ses limites (mémoire non-extensible et batterie inamovible).
Écran
Le HTC One Mini dispose d’un écran Super LCD2 de 4,3 pouces, pour une définition HD de 1280 x 720 pixels. C’est sensiblement moins qu’un HTC One classique, lui-même Full HD, mais sur une dalle qui perd 0,4 pouce de diagonale sans oublier une conception en Super LCD 3. Dans les faits, l’affichage est particulièrement agréable, sans cette sensation irritante de percevoir les pixels des icônes dès l’écran d’accueil (environ 342 ppp, ce n’est effectivement pas mal). Notez également qu’il s’agit ici d’une dalle Gorilla Glass 3, la dernière génération de traitement anti-rayures de Corning, qui a su résister à une semaine de cohabitation avec mes clés.
Dans l’ordre, on retrouvera, dans ce comparatif, deux smartphones qHD Super AMOLED que sont les Samsung Galaxy S4 Zoom et Galaxy S4 mini, puis le HTC One mini SLCD2 HD, et pour finir le Sony Xperia L à l’écran TFT de 480 x 854 pixels. Tous ont leur luminosité réglée au maximum.
Lorsque l’on observe le blanc sur ces photos, on perçoit une réelle prédominance du HTC One mini, qui fait preuve d’une belle luminosité, quand les AMOLED sont à la peine. Entre les deux, le Xperia L ne souffre pas trop, sans parvenir à rejoindre le smartphone taïwanais.
Côté rouges, le Super AMOLED fait son office, produisant des couleurs vives, voire un peu trop ; le One mini se situe dans une moyenne plus naturelle, quand le Xperia L tire vers l’Orange.
Le vert produit le même type de résultat, jouant en faveur du rendu plus harmonieux d’un One mini. Quant au bleu, il souffre de fuites lumineuses chez le Xperia L, mais est globalement semblables chez les trois autres smartphones.
Au final, comme le montre la mire, le HTC One mini n’est pas le meilleur en ce qui concerne les noirs, puisqu’en l’absence de technologie AMOLED, il simule au mieux du noir, quand ses concurrents éteignent tout bonnement leurs pixels. Mais il bénéficie de couleurs harmonieuses, pas trop flashy, pour un rendu finalement homogène et agréable à l’oeil. Au final, on apprécie lors de l’affichage de vidéos ces couleurs, même si, comparativement à la Full HD du One premier du nom, on reste légèrement sur’ sa faim… On peut lire des textes sans zoomer dans le navigateur web, mais il faut toutefois se concentrer un peu. La question ne se pose pas chez un One.
Logiciel
Comme le HTC One, le One mini est équipé de l’interface Sense 5, cette fois couplée d’office avec Android 4.2.2. On y gagne donc les quelques améliorations apportées par cette dernière version de Jelly Bean, à savoir des widgets sur l’écran de verrouillage, la possibilité de dérouler la barre de notifications à deux doigts afin d’accéder directement à des commandes rapides (toggles), etc. L’écran de veille interactif (avec des dégradés de couleurs seulement, quelle drôle d’idée… gourmande en énergie) fait également son entrée sur le smartphone qui conserve par ailleurs les caractéristiques du One classique.
On trouve donc chez le One le désormais bien connu BlinkFeed, c’est à dire un flux d’actualités paramétrable en panneau d’accueil. Pour accéder à des panneaux vides et personnalisables, il faudra passer à la page suivante, vers la droite. Et si vous souhaitez revenir en arrière, que faire ? Inutile de cliquer sur la touche de retour, puisque celle-ci ne sera d’aucune utilité. Pour revenir à la première page d’accueil, il faudra cliquer sur le bouton Home.
Notez que l’implémentation des touches de contrôle n’a pas varié d’un iota par rapport au One : elles ne sont pas incluses à l’écran, histoire d’y économiser de l’espace. Une intention louable, mais on reste toujours aussi dubitatif devant le système de commandes à deux boutons choisi par HTC. En effet, il ne faut pas oublier que pour accéder au multitâche, il faudra double-cliquer sur le bouton Home, tandis qu’un appui long sur ce même bouton vous renverra vers Google Now. Ce n’est bien sûr pas rédhibitoire, mais il faut avouer que la pratique n’est pas évidente ; disons qu’en quelques jours, on prend le coup de main, tout en regrettant que le bouton central (rappelez-vous, l’espace situé sous le logo HTC au milieu du smartphone restait tactile, donc potentiellement activable) n’ait pas été affecté à une quelconque commande. HTC est “Here’s To Change”… mais pas trop vite, dirait-on.
De même, la grille 4 x 4 sur laquelle l’utilisateur affichera ses raccourci n’a pas changé. Un peu moins d’espace libre et une ligne d’icônes en plus n’aurait pourtant pas été de refus.
Pour en revenir aux apports logiciels de HTC à proprement parler, on soulignera plusieurs faits. D’abord, on apprécie l’arrivée des commandes rapides dans la surcouche de HTC, qui faisait l’impasse sur la question depuis des années, obligeant l’utilisateur à farfouiller dans ses menus pour activer des commandes toutes simples. Et comme on trouve chez le One mini une interface Sense 5, BlinkFeed est toujours de la partie. Cet agrégateur d’actualités conserve son fonctionnement habituel : il est possible d’y afficher quelques titres de médias pré-sélectionnés par HTC, et d’y ajouter des catégories d’actualités (au hasard, Technologies et sciences… dont fait partie FrAndroid). Mais à l’intérieur de ces catégories, il n’est toujours pas possible de sélectionner le média précis qui vous intéresse. Une petite quinzaine de catégories au total compose l’offre de BlinkFeed ainsi que 17 titres individuels. BlinkFeed permet en outre d’afficher les actualités des réseaux sociaux du mobinautes, incluant Facebook, Flickr, Instagram, LinkedIn, Twitter, mais aussi quelques applis telles que l’Agenda, la Galerie le Mode enfant et Best Deals (recommandations d’offres commerciales de HTC).
Applications ajoutées par HTC
On connaît les sessions restreintes d’Android 4.3, mais en attendant, il existe des modes “enfants” à paramétrer sur les terminaux HTC, un peu à la manière du monde des enfants sur Windows Phone 8, mais pas tout à fait. Il ne s’agit plus tout à fait de laisser accès à une sélection d’applications à l’intérieur du smartphone, mais d’ouvrir une application Mode Enfant fournie par le service Zoodles. A l’intérieur, des applications, des livres dont les parents peuvent en enregistrer la lecture vocale, des outils de dessin… Pour des services Premium, le tout est cependant payant. Les paramètres sont accessibles dans le Menu des Parents (rangé dans le dossier Outils du menu). Pour que l’enfant n’accède pas à l’ensemble du smartphone, il faudra donc continuer à utiliser un code de verrouillage ou un schéma.
Par défaut, de nombreuses applications sont présentes dans le smartphone : HTC Watch (service de VoD), TuneIn Radio, une radio FM, 7 Digital, le système de reconnaissance musicale SoundHound, mais aussi un mode Voiture (affichage des icônes en grand format) et bien sûr les réseaux sociaux Facebook et Twitter. Notez que pour le stockage, Dropbox est implémenté d’office au smartphone, avec 25 Go offerts pendant deux ans… Pour compenser les 16 Go de mémoire non-extensible, n’est-ce pas ?
Comme toujours, HTC fait relativement complet mais dans la sobriété. On ne peut qu’apprécier ce choix, même si, pour éviter de scroller pendant des heures, il faudra changer l’affichage de la grille dans le Menu de 3 x 4 à 4 x 5, nettement plus fonctionnel. Pour ceux qui ont télécharger un grand nombre d’applications, il existe une fonction de recherche dans les applis. Et les widgets, de leur côté, se sont fait plus discrets, à l’instar de l’élément horloge/météo, emblématique de la marque, désormais très sobre avec son affiche en blanc sur noir.
On envoie des SMS, MMS et emails (presque) plus souvent que l’on ne passe des appels. Le clavier est donc un élément capital. Celui de HTC est clair, avec des touches accessibles à une seule main, ce dont on avait presque perdu l’habitude, en ces temps de smartphones géants ! Vous pouvez choisir d’y afficher des flèches de navigation dans le texte (dans la petite molette de paramètres incorporée au clavier, à gauche de la barre d’espace), mais aussi basculer de l’AZERTY au QWERTY, voire passer à un pavé alphanumérique classique. La fonction swipe est elle aussi disponible dans les options du clavier qui, au demeurant, apprend relativement rapidement vos habitudes de saisie et corrige efficacement les erreurs. Comme toujours, l’accentuation est désactivée par défaut, une hérésie pour ceux qui accordent un minimum d’importance à l’orthographe. Même s’il n’est pas désagréable à utiliser, ce clavier pourra aisément être remplacé par ceux qui souhaitent revenir au clavier Google, voire tout simplement retrouver sur ce terminal leurs habitudes de saisie (voir notre dossier consacré aux claviers alternatifs sur Android). Un aveu, tout de même : à force d’utiliser de grands claviers, en mode portrait, j’ai tendance à multiplier les fautes de frappe. Heureusement que la saisie prédictive est de la partie !
Performances
Le One mini n’a rien de décevant, mais il n’offre pas le Snapdragon 600 de son aîné. HTC a en effet opté ici pour un Snapdragon 400, toujours chez Qualcomm, soit du dual-core cadencé à 1,4 GHz et couplé à 1 Go de RAM. Autant dire que le One mini n’est pas fait pour faire tourner des jeux hyper gourmands en ressources, et que sur certains points, il se montre un peu décevant si on le compare à un Samsung Galaxy S4 mini, lui aussi doté d’un Snapdragon 400 (1,7 GHz, légèrement plus que le One mini). On remarquera d’ailleurs qu’il est impossible d’installer un jeu tel que Real Racing 3 sur notre smartphone, alors qu’il est tout à fait accessible sur le terminal de Samsung.
Voici un comparatif des différents benchmarks que nous avons réalisé avec ces deux terminaux “mini” :
| Samsung Galaxy S4 mini | HTC One mini | LG Optimus F5 |
Linpack Single-Thread | 168.679 Mflops | 158.575 Mflops | 123.103 Mflops |
Linpack Multi-Thread | 385.965 Mflops | 269.006 Mflops | 220.768 Mflops |
AnTuTu | 14572 pts | 11381 pts | 12050 pts |
Quadrant | 6774 pts | 6309 pts | 5804 pts |
Nenamark1 | 60,0 fps | 60,4 fps | 59,9 fps |
Nenamark2 | 60,0 fps | 57,3 fps | 59,9 fps |
Epic Citadel en High Performance | 55,0 fps | 57,5 fps | 52,2 fps |
Epic Citadel en High Quality | 53,6 fps | 55,3 fps | / |
Epic Citadel en Ultra High Quality | 47,0 fps | 29,5 fps | / |
La puce graphique retenue est quant à elle une Adreno 305. On remarquera, dans ce test, que l’optimisation du One mini n’est pas tout à fait au top. Pourquoi donc ? Sa définition d’écran est HD contre de la qHD chez Samsung, et la cadence de son processeur est inférieure. Autant de raison de plomber des résultats de benchmarks. N’allons pas jusqu’à assurer ici qu’il ne tient pas la route : c’est faux, et au quotidien, nous n’avons pas rencontré de ralentissement, bien au contraire. Par contre dans certains jeux un peu plus gourmands, c’était un peu moins vrai. C’est donc un point à prendre en compte pour ceux qui attachent une importance toute particulière à la puissance. Ceux dont les ambitions “gaming” ne dépassent pas Temple Run & cie n’y verront que du feu, puisque le multitâche ne lui pose aucun problème et que les applications tournent très bien.
Quadrant à gauche, AnTuTu à droite.
Autonomie
Pas de souci à noter du côté de l’autonomie du One qui, chez nous, a su tenir une journée réglementaire sans encombre. Lors de nos tests, nous n’avons ainsi utilisé que 18 % de la batterie du smartphone pour regarder une vidéo de 50 minutes (en streaming) avec la luminosité comme le son poussés à leur maximum, sachant que le WiFi et la connexion réseau étaient activés.
Communications et son
Le HTC One mini a beau souffrir de certaines lacunes, notamment en termes de puissance brute ou de mémoire, il présente l’indéniable avantage d’être doté d’une connectivité 4G. Comprenez que l’obsolescence n’est pas tout à fait pour tout de suite chez ce smartphone qui, pour un mobinaute dans une zone encore non-couverte en 4G, offre une bonne accroche réseau. On constate au passage une bonne qualité sonore chez ce terminal, auquel des haut-parleurs stéréo en façade (système BoomSound) assurent une puissance sonore notoire pour sa taille. De ce côté, c’est du tout bon. Les autres connectivités sont également de la partie, avec du Bluetooth 4.0, du WiFi 802.11 a/b/g/n ou encore du DLNA. Quid du NFC ? Comme le port infrarouges présent sur le One, voilà un détail qui fait défaut au One mini. Ils fallait bien faire des concessions quelque part, mais mieux vaut en tout cas être prévenu.
Photo et vidéo
Pour la partie théorique, les choses sont simples : le HTC One mini reprend l’essentiel du One, puisqu’il s’offre lui aussi un capteur UltraPixel de 4,1 mégapixels. S’il met l’accent sur la qualité photo dans des conditions de basse luminosité, ce capteur n’atteint pas la précision de ses concurrents qui montent à ce jour jusqu’à 13 mégapixels – mais parfois au prix d’un traitement photo abîmant la qualité finale. Ici, HTC a opté pour un processeur dédié ImageChip 2, associé à ce capteur rétro-éclairé de 1/3″ et des pixels de 2,0 µm. Son objectif 28 mm offre une ouverture à f/2.0.
Trêve de fiche technique, passons aux faits : avant même de sortir les photos du smartphone, on constate un léger manque de précision dans les clichés obtenus, voire, en plein jour, une petite tendance à la surexposition lorsque le sujet comporte du blanc. Rien de très grave, mais l’UltraPixel s’étant fendu de jolies promesses, on est en droit de s’attendre à mieux. En soirée ou dans la pénombre, le capteur fait mieux, prouve ses atouts théoriques. Au prix d’un certain lissage tout de même, comme le prouve la photo ci-dessous. Avec un terminal de milieu de gamme, on aurait fait face à un bruit nettement plus présent sans flash, ou à une photo surexposée avec. Ici, nul besoin de la lampe (seulement un mode nuit). Un défaut cependant : en plein jour, la surexposition guette souvent, dès qu’il y a du blanc dans une scène.
Photos prises avec le HTC One mini Voir toutes les galeriesGlobalement, on apprécie les résultats, malgré ce manque de détails. Parmi les points forts du One mini, un temps de déclenchement réduit au minimum, des options nombreuses (modes normal, portrait, paysage, arrière-plan éclairé, texte, macro, nuit, HDR et panorama balayé). Pas facile de réaliser un panorama par balayage (quoi qu’ici, je sois à blâmer plus que le smartphone), mais on regrettera l’impasse faite sur le système PhotoSphere de Google. Autre atout de ce capteur photo : Zoe. Un peu inutile en soi, puisqu’il permet de capter trois secondes mouvement à chaque photo, il permet de créer des “HighLights”, ces petits montages vidéo automatiques assemblant les clichés et Zoe relatifs à un même événement. Pour montrer rapidement les photos de son weekend à la campagne à ses proches, finalement, c’est sympa. On peut d’ailleurs partager ces HighLights” en passant par le système HTC Share, qui revient finalement à partager un lien sur les réseaux sociaux renvoyant vers une vidéo stockée sur les serveurs de HTC. Pourquoi pas.
Et en vidéo ? L’UltraPixel perd un système de stabilisation qui n’était pas inutile. Ceci étant, la Full HD est de bonne facture, sans trop de variations de couleurs.
Lien Youtube
Notre Verdict
autonomie Pas mal, ce petit One. Une batterie de 1800 mAh n'est pas énorme pour un terminal avec écran HD, mais elle suffit à tenir une journée d'utilisation, sans plus. C'est là le cruel compromis à faire lorsque l'on souhaite aboutir à un smartphone compact et léger : il n'y a plus de place pour la batterie. A quand un mini avec une autonomie record ?
7 caméra HTC a choisi de conserver l'UltraPixel inclus au One, mais fait l'impasse sur la stabilisation optique, risquant au passage des photos floues. Mais de nuit ou dans la pénombre, on obtient un niveau de détails que la concurrence ne peut proposer, et c'est appréciable. Une qualité similaire reste difficile à trouver chez des smartphones de milieu de gamme.
7 design Nous avions adoré le design du One, et le One mini assure presque autant : on pourra lui reprocher ses tranches en plastique, mais sinon, il propose de l'aluminium en façade comme au dos, pour un rendu élégant et bien fini. Le smartphone tient bien en main, est léger, et joli : que demander de plus ? (un port infrarouge et du NFC, peut-être).
8 logiciel La partie logicielle du HTC One mini ressemble en tous points à celle du One, si ce n'est qu'elle bénéficie d'emblée d'Android 4.2.2. BlinkFeed, toujours compliqué à réellement personnaliser, Zoe et consorts sont de la partie, inclus à Sense 5. Du réussi, avec des toggles ajoutés à la barre de notifications, mais toujours sans PhotoSphere.
9 performances Le One mini n'a rien d'un foudre de guerre, mais suffit à faire tourner la très large majorité des applications du Store. Il souffre de benchmarks légèrement en deçà de nos attentes, à pondérer par son écran HD qui fait baisser ses résultats.
7 écran Avec un écran HD d'une résolution de 342 ppp environ, le One mini affiche l'un des plus beaux scores du marché. Le résultat est joli à l'usage, lumineux, avec des couleurs homogènes : du tout bon !
9 10
Meilleure note Notre avis 08/10 Pour un premier mini, HTC a limité les compromis, et c'est d'abord ce que l'on apprécie. Le format tient bien en main, donne une impression de solidité. Il est élégant, suffisamment pour un milieu de gamme, dispose d'une autonomie correcte... Beaucoup de bons points à tempérer tout de même, puisqu'il faut se passer d'une mémoire extensible, et que l'appareil UltraPixel, sans stabilisation, risque souvent le flou.
Vaut-il mieux que le Samsung Galaxy S4 mini ? Tout dépend des points de vue. Si vous cherchez un peu plus de puissance, Samsung l'emporte. Mais si c'est la qualité de l'écran et la finition de votre smartphone qui vous importe, HTC remportera certainement vos faveurs.
autonomie 07 caméra 07 design 08 logiciel 09 performances 07 écran 09
- Ecran HD de 4,3 pouces
- Design élégant et finition robuste
- Même capteur que sur le One
- Interface logicielle complète
Pour Contre - Mémoire de 16 Go non-extensible
- Pas de NFC
- Pas de stabilisation optique
- Prix un peu élevé
- Pas de port IR
Disponibilité
Le HTC One mini n’est pas encore disponible. Il sortira d’ici la fin du mois d’août au prix indicatif de 449 euros.