En France, l'Autorité de la Concurrence a lancé une enquête sur des éventuelles pratiques anticoncurrentielles des marchés d'applications pour smartphones.
Après d'autres institutions françaises comme l’Arcep et le CSA, c’est au tour de l’Autorité de la Concurrence de s’attaquer aux marchés d’applications mobiles. En effet, l’ex Conseil s’est prononcé par la voix de son président, Bruno Lasserre sur le modèle de ces magasins d’applications, et notamment sur celui de l’App Store d’Apple. “Nous avons peur d’un modèle qui n’est pas favorable au consommateur, car celui-ci se retrouve durablement verrouillé”, a déclaré M. Lasserre sur BFM Business, qui a ajouté que le client, une fois son fournisseur choisi, “ne peut plus (en) sortir, (car) il est verrouillé dans son choix initial”. L’Autorité, qui se veut gardienne des choix commerciaux des consommateurs, lance dans une enquête à ce sujet car elle considère que le panorama actuel s’apparente à un “oligopole très concentré”. L’instance veut donc vérifier si le marché est suffisamment concurrentiel pour les éditeurs et en termes de prix pour les clients.
Si ces soupçons ne concernent pour le moment que le Store de la firme de Cupertino, ils pourraient s’étendre au Play Store de Google mais aussi au BlackBerry World. Rappelons que plusieurs autres stores sont disponibles, dont ceux des constructeurs à l’image de Samsung ou Nokia, sans oublier les magasins alternatifs.
Dans un document publié récemment, l’Autorité évoquait la taille de ces marchés en avançant qu’elle “est souvent aussi synonyme de domination du marché, ce qui en soi n'est pas illicite mais peut amener, dans certains cas, les acteurs à abuser de leur prééminence.“
Rappelons que l’Autorité de la Concurrence est une autorité nationale administrative indépendante qui prononce des injonctions, prend des décisions, et le cas échéant, inflige des sanctions, susceptibles de recours devant la cour d'appel de Paris et la Cour de cassation. Elle rend également des avis.