Alors que l'annonce du Galaxy S III pour le 3 mai 2012 semble se confirmer, il est grand temps de lancer la machine à spéculation. Si vous vous souvenez du dernier événement d'ampleur similaire, je parle bien entendu de l'annonce du nouvel iPad, l'invitation avait fait jaser dans les chaumières technophiles, les journalistes et blogueurs que nous sommes n'hésitant pas à interpréter n'importe quel signe comme l'assurance que l'un de nos rêves serait prochainement réalisé. Nous nous trompâmes beaucoup, piètres cartomanciens, mais la divination a eu du bon : elle nous a permis d'anticiper ce que seraient très probablement les prochains gros mouvements dans le monde des tablettes tactiles.
Mais du côté des smartphones alors, qu'en est-il ? Le moins qu'on puisse dire, c'est que Samsung n'a laissé paraître aucun indice pertinent sur son carton. Trois tâches, l'une blanche, deux bleues. Qu'en dire, si ce n'est que le smartphone pourrait sortir dans ces deux couleurs et abandonner le noir glossy le temps d'une génération ? Peut-être, mais c'est bien maigre. Non, plutôt que de nous tromper sur toute la ligne, essayons plutôt d'imaginer un smartphone réaliste qui pourrait devenir le porte étendard haut de gamme de la marque et dominer le marché pour un an ou plus. Un petit tour dans nos rêves dans la suite.
Dans notre esprit, Samsung a enfin stoppé sa névrose copycat et a laissé le père Johnny Ive tranquillement dans son bureau secret à Cupertino. Du coup, nous nous trouvons avec un smartphone dont les lignes reprennent celles du Galaxy Nexus avec une touche de Galaxy S II – le premier rappelle Android, le second ancre ce nouveau modèle à la gamme Galaxy. La face avant est épurée au maximum, point de logo “Samsung”, juste un écran.
On imagine pourtant mal la compagnie se passer de ses boutons physiques, chers aux adeptes de la marque, malgré Ice Cream Sandwich. On pense alors à un nouveau triptyque, plus conforme à Android 4.0, reprenant par exemple le bouton “multitâches” comme l'a fait HTC avec sa gamme One. Après tout, les directives de Google n'ont pas à être suivies à la lettre et les constructeurs ont – c'est la force d'Android – une belle marge de manoeuvre pour différencier leurs produits.
Sa taille ? 4,3 pouces pour l'écran, 4,6 pouces grand maximum, pour une première raison simple : Samsung a déjà un smartphone-tablette géant, rien ne sert de faire deux modèles trop proches. La deuxième raison, c'est bien sûr l'écran en lui-même, passons donc aux caractéristiques.
Nous sommes en 2012, l'année de la chasse aux pixels. Les écrans des smartphones haut de gamme vont tendre vers le papier numérique, vers une densité de pixels très élevée. Si Samsung veut faire mieux qu'Apple il y a 18 mois ou Sony en ce début d'année, il lui faut son écran “Retina”, ou toute autre norme pipeau qui y correspond. Sur 4,3 pouces, on imagine aisément une résolution de 800×1200, mais dans notre tête Samsung veut faire gros, Samsung veut faire rêver, ce sera donc plus. Le premier smartphone Full HD ? Pourquoi pas.
Du côté de la puissance, il faudra faire tourner ces pixels en plus et rester au top. Les nouveaux Exynos sur Cortex A15 seraient les élus idéaux, en dual-core ou quad-core qu'importe : le tout est que Samsung puisse trouver l'équilibre entre consommation de la batterie, chauffe et puissance. Nous leur faisons confiance.
La batterie d'ailleurs est un des composants qu'il reste encore à améliorer sur nos smartphones : un jour de tenue, 2 au maximum avec les One S ou Galaxy Note, c'est bien, mais ce n'est rien en comparaison des premiers Blackberry qui tenaient une semaine sans recharge. Ok, nous faisons des milliers de choses en plus avec nos mobiles aujourd'hui et la batterie n'est pas extensible à l'infini, mais Apple a bien doublé celle de son iPad en gardant la même surface – rien ne nous dit que Samsung ne nous prépare pas une prouesse encore plus incroyable dans la téléphonie.
L'appareil photo sera bien sûr excellent et pourra remplacer un compact en voyage sans aucun souci. 12 mpx, un traitement amélioré de l'image, un déclencheur ultra-rapide, une optique hors norme sur smartphone : Samsung sait faire ce genre de chose sur ses compacts ou ses hybrides, il serait donc fort intéressant que le prochain Galaxy S relève encore le niveau de son excellent grand frère.
Du côté de la mémoire et de la SIM, soyons réaliste, il y a fort à parier que le constructeur abandonnera la carte microSD comme ses concurrents et passera au format microSIM, qui équipe la quasi-totalité des nouveaux smartphones Android.
Touchwiz sera bien sûr présenté dans sa nouvelle version, toujours plus réactive et adaptée à un grand public, sous Android 4.0, cela va de soi. Comme toujours elle ne plaira pas aux fanatiques des OS Google nus, mais répondra aux besoins du plus grand nombre par sa simplicité, ses fonctions de personnalisations poussées et ses logiciels et codecs puissants et versatiles, tous préinstallés et prêts à l'emploi.
Dans nos rêves, Samsung continuerait à jouer les chevaliers blancs en proposant un téléphone facile à rooter – rappelez-vous que la marque a envoyé aux équipes de Cyanogen un Galaxy S II l'an passé pour qu'ils puissent plancher sur une version compatible de leur ROM. Cette image, Samsung ne veut pas la perdre, c'est elle qui lui offre cette ambivalence et leur permet d'être à la fois les favoris du grand public et les chouchous des technophiles aimant jouer avec leurs appareils.
Dans nos rêves toujours, Samsung s'est enfin débarrassé de Kies, cette usine à gaz insupportable, parfois nécessaire pour faire les mises-à-jours des smartphones. Kies Air est seul utilisé pour la sauvegarde des données par le WiFi et toutes les mises-à-jour se font désormais Over The Air, en temps réel.
Comme HTC, Samsung se serait associé à des services pertinents et populaires pour proposer une offre logicielle exclusive excellente : Dropbox, Soundhound et d'autres services de VOD et MOD populaires, avec, pourquoi pas, des offres d'essais pour les clients Samsung, comme c'était le cas sur les Galaxy Tab.
La fameuse killer-feature, le truc qui ferait lâcher un “shut up and take my money” au plus grand détracteur de la marque, on l'attend de pied ferme. Que sera-t-elle ? Y a-t-on seulement déjà pensé ? Voici notre wish-list la plus folle :
- Le chargement par induction : Samsung se serait associé à un géant de type Powermat/Duracell pour vendre dans chaque boîte de Galaxy S III un petit plateau à induction à poser sur sa table de nuit ou son bureau. En rentrant, il suffirait de déposer le portable dessus, qui aurait une coque adaptée, pour que la charge commence. Plus de câble, plus de dock, simplicité et ergonomie.
- L'écran haptique : devenu le rêve de tous les geeks après les rumeurs autour du nouvel iPad, Samsung gagnerait mon coeur s'il le sortait de son chapeau. Un écran où l'on “sent” sous ses doigts la matière à l'écran, les SMS, mails et livres en véritable papier virtuel… hmm…
- Une technologie anti-traces et anti-reflets révolutionnaire : il faut le reconnaître, tout ce qu'on nous propose depuis quelques années reste du bullshit, les traces de doigt sont encore là, les écrans sont toujours illisibles au soleil. Voilà une innovation qui améliorerait notre confort d'utilisation !
- Un projecteur holographique : ok ok, j'arrête. Mais quand même, DO WANT.
Et vous alors, chers lecteurs, quel est le Galaxy S III de vos rêves ?