Comme prévu, Free a annoncé la Freebox V6 lors d’une grande messe ce matin. Les annonces sont… énormes ! Malheureusement, je dois vous le dire tout de suite, on s’y attendait, pas de Google TV. Il faut dire qu’il est bien trop tôt pour intégrer cette technologie, le code source de Google TV n’étant toujours pas disponible. Cependant, la puissance de la Freebox Player (l’ancienne Freebox TV) pourrait faire tourner Google TV sans problèmes.
Petit résumé des grosses annonces d’Iliad (maison mère de Free) :
Le forfait ne change pas de prix 29,99 euros/mois si vous êtes en dégroupage partiel, par contre en dégroupage total, il vous faudra ajouter 5,99 euros par mois supplémentaires.
L’offre a beaucoup évolué : les deux boitiers seront toujours proposés mais leur nom à changer : Freebox Server et Freebox Player, je reviendrai dessus juste après vous avoir parlé de l’offre.
Dans l’offre unique de Free, on a désormais : les appels vers les mobiles gratuits illimité (ça annonce que du bon pour Free Mobile), ainsi que les services déjà existants (catch-up TV, appels gratuits vers 108 destinations dans le monde, FreeWiFi, Internet jusqu’à 28 Mbit/s (ADSL) et 100 Mbit/s réel (Fibre Optique), services téléphoniques de messagerie vocale unifiée, fax, Ring Back Tone, 400 chaines TV dont 185 incluses dans le forfait, etc.).
La Freebox Server ou Freebox Révolution intègre désormais un NAS avec un disque dur de 250 Go, le WiFi 802.11n (450 Mbit/s), un switch avec 4 ports Gigabit Ethernet (1000 Base-T), une base DECT™ (Digital Enhanced Cordless Telephone) Cat-iQ, 3 ports USB 2.0, 1 port e-SATA, une entrée/sortie audio/stéréo, et deux hauts parleur pour diffuser de la musique.
Le disque dur est désormais intégré dans la partie modem (Freebox Server) pour faciliter le partage dans données au sein du foyer (façon NAS). En réalité la fonction NAS est une vraie fonction NAS avec le protocole UPnP pour partager des fichiers avec tout le monde (ordinateur, smartphone, TV, etc). Comme tout bon NAS qui se respectent, la Freebox Server possède une gestion et un monitoring à distance via une interface web.
Pour terminer (par le plus gros), la Freebox Player qui remplace notre bonne vieille Freebox TV est une tuerie. On retrouve en son sein un processeur Atom™ CE4100 cadencé à 1,2 Ghz capable de prouesses techniques et graphiques, avec une très bonne gestion de la 3D par exemple. Des fonctionnalités comme un décodage matériel pour la vidéo MPEG-4, la certification DivX Home Theater 3.0, un contrôleur flash NAND intégré, la prise en charge des mémoires DDR2 et DDR3 ainsi qu’une mémoire cache niveau 2 de 512 k. La puce SoC comporte un processeur d’affichage, un processeur graphique, un contrôleur d’affichage vidéo, un processeur de transport, un processeur de sécurité dédié ainsi que des interfaces d’E/S générales, etc.
La télécommande qui était une horreur en Freebox V5 a été revue en profondeur, elle intègre désormais un accéléromètre et un gyroscope à 3 axes. En communiquant par voie radio, elle n’a plus besoin d’être orientée vers la Freebox Player pour fonctionner.
L’interface TV de la Freebox Player est à la hauteur de nos attentes, ce n’est malheureusement pas du Google TV mais ça y ressemble partiellement, l’expérience TV a été revue en profondeur. On peut désormais prévisualiser les chaines en regardant un autre programme, on retrouve également du contenu (séries, films), les données multimédia présentes sur le NAAS (Freebox Server), Internet sur la TV grâce à un navigateur, et un lecteur Blu-ray (la grosse surprise), compatible HD (1080p), 3D et avec un son Dolby Digital Plus et DTS-HD 7.1.
Pour terminer, cette interface intègre un Freestore (market d’applications), où l’on retrouvera des applications diverses (news, météo, jeux 3D, etc). Free en a profité pour signer un partenariat avec Gameloft, il faudra donc s’attendre à du lourd en termes de performances graphiques. Si la télécommande ne vous plait pas, un gamepad sera disponible afin d’améliorer l’expérience gamer.
Notez que les deux box et la télécommande ont été designés par le célèbre designer Philippe Starck. Les gouts et les couleurs… vous savez.
Bref, une révolution qui va bousculer les fournisseurs d’Internet français et faire baver nos voisins étrangers. Free a sorti du lourd, et même du très lourd.