mercredi 9 janvier 2008

Quelques précisions sur la sortie du code d’Android

C’est Dan Morill, de chez Google, qui précise les choses suivantes :

the best we can say is that the source code will be available in 2008

The article that Stone Mirror cited says things like “late 2008″ and “the
source itself won’t be released until [...] the first Android phones go on
sale”, but I don’t know where they got that information. Neither of those
statements is official or accurate according to our current information.
(It’s probably worth noting that those are not direct quotes attributed to
Dave Burke, so some amount of interpretation has occurred, and sometimes
mistakes happen.)

En clair, l’information selon laquelle Google attend qu’un premier terminal soit sur le marché pour publier le code source d’Android est fausse. La seule chose que l’on sait est que le code source sera publié en 2008.

Twitter sur Android

Voilà une démonstration de plus qu’il est extrêmement aisé de développer des applications pour Android.

Par le même auteur que l’envoi de texte via XMPP, une application permettant de twitter et de reçevoir les twitts de ses contacts.

Pour ceux qui l’ignore Twitter est une application qui sert à qui permet de publier de courts messages et de suivre le twitter d’autres personnes.

Plus d’infos chez Davanum.

Envoyer du texte via XMPP

Pour ceux qui ne connaissent pas, XMPP est le protocole utilisée notamment par Gtalk et Jabber.

Davanum a publié sur son blog une application pour tester l’envoi de message via XMPP.

Je vous laisse consulter son billet sur le sujet.

Andy Rubin en interview

C’est ZDNet qui a eu le chance d’interviewer Andy Rubin, le directeur des plateformes mobiles chez Google.

Quelques observations :

  • Rubin parle d’Android en quelque sorte comme du portage de l’idée de mashup sur téléphone. L’interconnexion des applications et des services est au coeur d’Android.
  • Pas de commentaire sur l’existence d’un GPhone nommé Dream.
  • Pourquoi Linux :
    • Déjà porté sur la plupart des microcontrolleurs/microprocesseurs
    • Base efficace
  • Pas de publicité directe sur Android.
  • Android ne se limite pas aux téléphones mobiles
  • N’importe qui peut construire son propre téléphone portable aujourd’hui (et ça, j’y reviendrai plus tard).
  • L’iPhone, c’est du 1.0 …

Je vous laisse vous faire votre propre opinion en lisant l’entretien en anglais.

Application mobile : un “petit” monde en effervescence

Android fait sans conteste réfléchir.

Ce framework fait l’effet d’une bombe atomique dans le monde très “fermé” (c’est le cas de le dire) des mobiles et de ses applications. Et même si il est trop tôt pour dire si Android sera un véritable succès, nous devons reconnaître qu’il a ouvert les horizons …

Dans tous les coins du monde des applications mobiles, on réfléchit, et souvent on parie sur le framework de Google :

Beaucoup envisagent le portage d’applications ou de librairies existantes :
Ici, on réfléchit sur le portage des applications J2ME.
Ici, on porte une librairie de lecture de code bar et de tags à deux dimensions.
Ici, on crée une base de données qui se veut plus efficace que le sqlite embarqué.

Ailleurs, on se pose des questions … et on essaye de faire le point avant le passage de la tornade : on s’interroge sur les services basés sur la localisation et aux aspects “réseaux sociaux”

Quand d’autres essayent de garder la tête froide pour lier Android aux autres services de Google (à lire en anglais sur Google Operating system).

4° licence 3G, amendement adopté par le Sénat

Il y a quelques temps le groupe Iliad (propriétaire de l’opérateur Free) déposait son dossier en vue de l’attribution de la quatrième licence 3G en France.

Seulement voilà, à l’époque, Mme Albanel, ministre de la culture avait posé comme condition à l’attribution de cette licence la fermeture du service dl.free.fr (qui permet d’envoyer des fichiers volumineux) au titre qu’il pourrait servir au piratage d’oeuvres protégées par le droit d’auteur …

Peu de temps après, le groupe Iliad se voyait refusé l’obtention de la licence au motif que l’entreprise ne présentait pas toutes les conditions financières recquises.

Seulement voilà, depuis la situation a changé. L’Elysée a cordialement rappelé à Mme le ministre que les télécommunications n’étaient pas dans ses attributions et que le ministère de la culture n’était sans doute pas le mieux placé en terme de critique (puisqu’il propose exactement le même service que Free …).

Du coup, les conditions financières en vue de l’attribution de cette fameuse licence 3G ont été revues et adoptées par le Sénat afin de permettre à Iliad d’y accéder.

C’est une bonne chose pour les consommateurs en raison de la politique de prix agressive du groupe Iliad (l’exemple de Free devrait suffir à illustrer mes propos), sans parler du fait que Free a toujours été un supporter du libre, et que l’ont peut donc penser que Free pourrait soutenir l’initiative Android.

Android n’est qu’à l’état de démo. de développement

Vous êtes vous demandé comment avoir son propre fond d’écran sur Android ?
Et bien, il faut reconstruire un nouveau Home.apk … En effet, les deux fonds d’écran disponibles sont inclus directement dans le .apk et y restent après installation. Dés lors, on ne peut pas rajouter son propre fond d’écran de façon simple, sans avoir à toucher à l’application elle-même.

Qu’est-ce que ca signifie ?

Cela signifie simplement que le Home.apk livré avec le SDK n’est tout simplement pas appelé à être réellement utilisé sur un téléphone mobile. Cela rappelle ce que l’on ne devrait pas oublier : Nous n’avons que les premières versions d’un kit de développement.

A ce titre, des fonctionnalités manquent à Android, des caractérisitiques ne sont pas encore définitives, etc. En particulier deux choses :

  • L’ergonomie générale n’est pas fixée. La plupart des applications ne sont que des démonstrations de fonctionnement sans réels soucis de simplicité pour l’utilisateur final. On ne peut pour le moment pas changer de sonneries, de fond d’écran, etc. Bref, même sur les applications basiques que Google a livré, il y a encore beaucoup de travail en matière d’expérience utilisateur.
  • En matière de VoIP, rien n’est prévu alors que c’est la petite révolution que nous attendons tous en matière d’expérience mobile. Il y’a en effet trois possibilités pour Google :
    • Google implémente le protocole SIP qui est ouvert et très répandu. C’est notamment celui que nous utilisons pour téléphoner avec nos portables via la Freebox. Beaucoup le réclament sur Android, mais rien n’a été dit en ce sens.
    • Google utilise son propre protocole, développé à l’origine pour GTalk et reposant grandement sur l’utilisation de libjingle qui reste à implémenter dans Android.
    • Dernière hypothèse : Google rachète Skype et implémente un protocole propriétaire, fermé et coûteux.

On pourrait parler de la même façon de l’absence de librairie permettant l’utilisation de la technologie RFID dans les téléphones, etc. Voilà pour ce qui à mon sens permet d’illustrer qu’il ne faut pas tirer de conclusion sur l’absence de telle ou telle technologie. Des choix sont encore à faire par l’Open Handset Alliance.

Verizon : un réseau ouvert pour des mobiles ouverts

L’industrie mobile est en train de vivre une révolution extrémement rapide entraînée par l’industrie informatique. Après l’iPhone, remettant en cause le business model des opérateurs, après Android, remettant en cause les bases des systèmes d’exploitation mobile, voilà que Verizon jette un nouveau pavé dans la mare.

Après avoir annoncé il y a quelques années une nouvelle génération de réseaux mobiles, et ce grâce au travail de Qualcomm (membre de l’Open Handset Alliance), Verizon s’offre un nouveau coup d’éclat en ouvrant ce réseau à tout les constructeurs présents et à venir, sans aucune distinction de chiffre d’affaire.

Effet Android ?

Android Developper Challenge, quelle philosophie ?

On ne parle presque que de ça : 10 millions de dollars à répartir entre 50 projets, dont certains pourront toucher jusqu’à 275 000 dollars.

257 000 dollars, c’est une somme. C’est suffisant pour s’arréter de travailler 5 ans par exemple. C’est suffisant pour en gagner le double en l’investissant. C’est suffisant pour beaucoup de choses, mais c’est surtout suffisant pour pousser les développeurs à ne pas révéler leurs idées, à ne pas publier leurs codes, à ne pas s’entraider, bref à ne pas avancer.

Certains trouveront le paragraphe précédant quelque peu réducteur, gratuitement méchant et médisant. C’est pourtant ce que certains pensent réellement. Mais qu’en est-il réellement ? Quel est l’impact d’un tel concours sur la communauté qui se forme progressivement autour d’Android ?

Tout d’abord, il est nécéssaire de rappeler que Google a toujours déchainé les passions à tel point qu’il a suffit que Sergey et Larry se payent un Jet pour que les destinations de l’oiseau de fer deviennent un sujet de discution. Les communautés, Google les connaît donc bien, à force de les animer, de les provoquer parfois, mais surtout à force de les créer.

L’expérience et le charisme nécéssaire pour fédérer ce que le monde offre de mieux, ou de pire, est du côté de Google. On peut donc supposer que si l’entreprise décide de créer un concours d’application, elle sait quelles en seront les conséquences. On peut même penser qu’elle estime que sans ce concours le succès de son bébé ne sera pas celui escompté. Voyons cela ensemble.

L’Android Developper Challenge incite-t-il à la confidentialité ?

Oui, indéniablement. Un certain nombre de développeurs consultent les Google Groups sans y poster, lisent les blogs sans les commenter, sans en avoir eux-mêmes, etc. Ils ammassent informations, documentations, aide, sans eux-mêmes contribuer. Bref, oui certains profitent de la communauté.

L’Android Developper Challenge permet-il d’agrandir la communauté ?

Oui, s’il est vrai que la communauté compte nécéssairement quelques parasites apatés par l’odeur du dollar, il est aussi vrai de dire qu’un nombre conséquent de personnes y sont venus pour les mêmes raisons mais y contribuent largement. Ce concours fait parler de lui et attire du monde.

Google ne se repose-t-il pas sur la communauté grâce à ce concours ?

C’est une relation bilatérale. Google est en train de donner beaucoup à la communauté (puisque le projet est entièremment libre), mais c’est vrai qu’il attend un retour conséquent. L’ergonomie, le design, c’est un des trucs qui fait le succès du moteur de recherche sur Desktop, mais le monde mobile est différent et relativement inconnu à cette entreprise. Google a donc besoin de stimuler les développeurs, voir ce qu’ils peuvent offrir en terme d’innovations, de nouveaux usages, d’ergonomie, etc. De ce concours peut émerger un certain nombre de choses, dont notamment une ligne ergonomique commune à un certain nombre de nos applications.

En résumer, l’intérêt de ce concours est de fédérer autour d’un projet des personnes dont les profils peuvent être vraiment différents. Cela va du développeur unix à l’entrepreneur, en passant par les développeurs Java, etc.

Certains pensent que ce concours nuit à l’ouverture (au sens code du terme), mais il faut bien comprendre qu’il ne dure qu’un temps et qu’il attire beaucoup de contributeurs. Nous sommes nombreux à partager ou à prévoir de partager notre code.

Le monde est mobile #2