lundi 16 mars 2009

Busybox disponible pour l’émulateur

Depuis de nombreuses années les systèmes Linux embarqués utilisent Busybox (c’est le cas d’OpenWRT par exemple) est un programme qui intègre la plupart des commandes Unix classiques mais dans un seul utilitaire prenant très peu de place.

L’intérêt historique de Busybox est de pouvoir installer une distribution GNU/Linux (Debian fut la première à l’utiliser) à partir d’une simple disquette.

Depuis l’informatique et les distributions GNU/Linux ont fait beaucoup de chemin mais Busybox a survécu car elle a changé d’usage. En effet, la problématique des systèmes embarqués d’aujourd’hui est très proche de celle des systèmes informatiques d’autrefois, et l’espace mémoire reste pour ces appareils une denrée assez rare (même si c’est de moins en moins le cas).

Cependant Google a choisi d’utiliser un outil moins complet. Il s’agit de Toolbox qui permet le nécessaire mais suffisant. Ce choix est parfaitement cohérent avec celui du shell (à savoir sh sur android, contre bash sur beaucoup d’autres systèmes) mais il se peut que cela ne suffise pas à certains.

Dans cette optique, Ben Leslie a compilé Busybox pour l’architecture ARM (celle de l’émulateur d’Android).

Pour l’utiliser, commencez par la télécharger puis démarrez l’émulateur et connectez-vous à la console. Nous allons commencer par créer le dossier d’accueil de Busybox :

mkdir /data/busybox

On charge ensuite l’exécutable :

adb push busybox /data/busybox/busybox

Ensuite, nous allons demander à Busybox de créer les liens nécessaires pour pouvoir utiliser Busybox sans avoir à taper son nom systématiquement suivi de la commande voulue.

/data/busybox/busybox –install
export PATH=/data/busybox:$PATH

Voilà qui nous permet maintenant de ne taper que la commande voulue.

Pour plus d’infos sur Busybox, je vous invite à consulter la page manuel.

Le monde est mobile #1

En dehors d’Android le monde de la mobilité évolue :


http://beta.voyages-sncf.mobi/

Android et hardware : plus de précisions

Bien sûr dans les vidéos publiées sur la chaine officielle de Google sur Youtube, on voit Android tourner sur des véritables écrans de téléphone. Mais nous n’avons pas plus d’informations sur ce qui doit être du matériel de test.

Ben “Benno” Leslie, actif développeur était déjà très proche de faire tourner Android sur un téléphone. Il avait essayé, puis renoncé à faire tourner le framework sur le Neo 1973, le téléphone utilisé dans le cadre du développement d’OpenMoko

C’est finalement sur une petite carte de développement Linux qu’il a réussi à porter les éléments disponibles du SDK.

 

Nous voyons ici, une vidéo, où il fait tourner Android en plein écran :

Pourquoi est-ce si difficile ?

Google n’a pas libéré toutes les couches de la “plateforme” Android. Tout ce qui est disponible pour le moment sont l’émulateur, les outils et les API de développement.

Les développeurs sont donc obligés d’utiliser des plateformes à processeurs ARM très proche de celle émulées dans le SDK (un ARM 5), pour espérer faire tourner d’Android.

Comment a-t’il fait ?
Benno a utilisé un noyaux linux modifié pour faire tourner Android sur un ARM11.

Il a pour cela utilisé deux technologies :
EABI (Embeded Application Binary Interface), qui est un standard récemment implanté sur les ARMs, permettant à des programmes issue d’autres architectures de tourner sur ARM. OABI est le nom du patch du kernel linux pour profiter de ces fonctionnalités.

OpenBinder est aussi une couche d’abstraction, permettant de s’affranchir dans les développements des contraintes imposées par le matériel et les librairies standards.

Source thats-the-way-it-is.blogspot.com

Microsoft, Yahoo et Symbian : comment réagissent-ils ?

Google a provoqué un début de raz-de-marée dans le monde de la mobilité avec une plate-forme, rappelons-le, libre et gratuite. Les principaux visés ? Microsoft avec Windows Mobile, Palm OS, Symbian, mais aussi l’iPhone d’Apple.

Windows Mobile


Microsoft n’a pas froid aux yeux, “Pour l’instant, ils ont publié un communiqué de presse alors que nous avons plusieurs millions de clients, un bon logiciel, un large parc de machines compatibles. Faire la comparaison est donc impossible”, enfin c’est que le patron de Microsoft, Steve Ballmer, a lancé quelques heures après l’annonce de Google. Pour terminer, il n’a pas hésité à leur lancer directement un message personnel : Ils sont les bienvenus dans notre monde !

Yahoo


Quant à Yahoo, ils se sentent suffisament installé dans le secteur de la mobilité pour ne pas craindre l’assault de Google. Yahoo se base en autre, sur la tonne de partenariats avec les acteurs du marché : Vodafone, Telefonica, HTC, Nokia, Motorola, Samsung, RIM (Blackberry) et LG. Yahoo pourrait même profiter de la situation, “si Android est réellement open source, alors nous pourrons y proposer nos services”, a indiqué le très futé Marc Boerries. Yahoo a tout de même du soucis à se faire sur le marché de la publicité pour mobile, un marché que Google veut dominer rapidement. Et quand on voit ce que ça donne sur Internet…

Symbian OS

Du côté de Symbian, ça dénigre fortement. Symbian s’occupe principalement de Symbian OS, un système d’exploitation qui assure le bon fonctionnement d’environ 165 millions de Smartphone et PDA. Pour John Forsyth, Android n’est qu’un nième système basé sur Linux pour mobile, de plus il lui paraît difficile d’être efficace sans être spécialiste sur le marché du mobile. Cependant, Nokia travaillant avec Symbian, s’est dit intéressé par Android. Signe d’une faiblesse de la part de Symbian ?

iPhone Apple

Pourtant Symbian et Windows Mobile, ont d’autres soucis à se faire. En autre, avec l’iPhone. Et la contre-attaque ne se fait pas attendre, en décidant de se mettre au diapason d’Apple en privilégiant “l’expérience utilisateur” procurée par l’écran tactile. Android ne se le cache pas, par exemple avec le WebKit d’Apple, déjà utilisé par Apple dans l’iPhone ou Nokia dans certains téléphones. Ou avec un dock d’application étrangement familier aux utilisateurs de Mac, le contrôle par écran tactile en glissant ou tapotant le doigt, un mode de navigation dans les documents ou l’historique similaire à CoverFlow ou encore un système de notification avec des bulles qui rappelle l’iPhone.

L’ergonomie de l’iPhone  ? L’ouverture d’Android ? La convergence de Symbian et Windows Mobile ? Il n’y a pas de doute, le marché de la mobilité va avoir le droit à son lot d’évolutions et de (peut-être) révolutions.